Le surnom de « Chicago Boys » désigne un groupe d'économistes chiliens des années 1970, formés à l'Université de Chicago et influencés par Milton Friedman et Arnold Harberger. Ils travaillèrent pour la dictature militaire chilienne dirigée par le général Augusto Pinochet, et jouèrent un rôle majeur dans ce qui est parfois appelé le « miracle chilien », selon une formule de Milton Friedman. Université de Chicago En 1953, l'école de Chicago propose un partenariat à l'Universidad de Chile, qui était l'université la plus prestigieuse du Chili. Mais ses dirigeants refusent l'offre, et préfèrent un partenariat avec l'Université Columbia. Les économistes de Chicago se tournent alors vers l'université pontificale catholique du Chili, qui accepte en 1956. Les Chicago Boys suivent une formation en économie à l'université pontificale catholique du Chili, organisée en partenariat avec l'université de Chicago dans le cadre de cet accord ; des professeurs de l'université enseignent ainsi sur place, une bibliothèque moderne est financée sur place ainsi que des bourses pour les meilleurs étudiants. Sous la présidence du doyen de l'université de Chicago, Theodore Schultz, cet accord est renouvelé à trois reprises et a une influence prépondérante sur l'enseignement de l'économie au Chili. Plusieurs des Chicago Boys poursuivent leur formation directement à l'université de Chicago où ils suivent les cours de Milton Friedman et d’Arnold Harberger. Leur influence s'affirme au cours des années 1960 lorsque leur leader, Sergio de Castro, devient président de l'Université pontificale. Ils s'opposent au mouvement des étudiants démocrates-chrétiens qui souhaitent une démocratisation des universités. Les Chicago Boys nouent alors des liens avec le mouvement grémialista dirigé par le militant d'extrême droite Jaime Guzmán (futur idéologue de la dictature Pinochet). Dans les années 1960 et 1970, ils écrivent dans les journaux conservateurs El Mercurio et Qué Pasa, et pour certains dans la revue d'extrême droite PEC.