Marie-Anne Pierrette Paulze, épouse Lavoisier, puis comtesse de Rumford, née à Montbrison le et morte à Paris le , est une scientifique et une illustratrice française.
Elle fut l'épouse et la collaboratrice du chimiste Antoine Lavoisier (1743-1794).
Marie-Anne Pierrette Paulze, née à Montbrison le , est la cadette d'une fratrie qui compte déjà trois fils. Elle est la fille du fermier général Jacques-Alexis Paulze, écuyer, et de Claudine Thoynet, son épouse. Elle perd sa mère à l'âge de trois ans. Son père lui fait faire ses études au couvent de la Visitation de Montbrison, afin qu’elle y reçoive l’éducation classique d’une jeune fille de la haute bourgeoisie. Elle y forge son caractère, s’intéressant particulièrement aux sciences et au dessin.
En 1771, à treize ans, elle épouse Antoine Laurent Lavoisier (1743-1794), fermier général, connu pour être le fondateur de la chimie moderne et de la physiologie respiratoire. Elle échappe ainsi à un mariage arrangé par son grand-oncle l'abbé Joseph Marie Terray avec un homme de 50 ans : l’abbé Terray, devenu contrôleur général des finances, cédant aux instances de la baronne de La Garde, qui a une grande influence sur lui, s'était mis en tête de la marier au comte d'Amerval, gentilhomme sans état, frère de . Jacques Paulze ne craint pas, au risque de compromettre sa fortune, de résister aux volontés de son oncle, le tout-puissant contrôleur des finances, dont il dépend comme fermier général. Après une première réponse dilatoire, il lui écrit une lettre soulignant l’ de sa fille pour d'Amerval , selon .
L'abbé Terray menace Paulze de lui retirer la direction du département du tabac, avant de se raviser, sur les instances de Michel Bouret, alors fermier général, qui prend la défense d’un collègue dont l’activité et l'intelligence sont nécessaires à la compagnie. Comme l'abbé persiste dans ses projets de mariage, Paulze, redoutant de nouvelles sollicitations, se résout à marier sa fille le plus tôt possible, pour la soustraire aux poursuites d’Amerval.