La littérature rabbinique comprend tout ce qui fut écrit par les rabbins du Moyen Âge à nos jours. Les Juifs distinguent traditionnellement la Sifrout 'Hazal (« littérature de nos Sages, de mémoire bénie »), couvrant la période d'élaboration de la Mishna à la clôture du Talmud, des écrits rabbiniques ultérieurs, la littérature rabbinique proprement dite. La définition académique du terme n'inclut à l'inverse que le Talmud, le Midrash et œuvres satellites, et exclut les œuvres de composition plus tardive.
La Mishna et la Tosefta, deux textes compilés à partir de sources antérieures au , sont les plus anciens ouvrages connus de la littérature rabbinique. Ils traitent de la loi orale du judaïsme.
À partir d'eux sont élaborés les deux Talmuds, le Talmud de Jérusalem, vers 450 EC et le Talmud de Babylone, vers 600 EC, ainsi que les traités "mineurs" attenants au Talmud babylonien
Midrash signifie en hébreu explorer un texte (biblique), le solliciter, afin, le plus souvent d'établir à partir de quel texte telle loi a été déduite.
Les ouvrages attenant à ce qu'on appelle la littérature midrashique ne regroupent toutefois pas toutes les interprétations de la Bible, mais seulement celles dont le but n'est pas normatif, les aggadot, la plupart n'ayant pas été intégrées dans le Talmud.
Diverses compilations de midrashim sont également appelées Midrash (Midrash Rabba, Midrash Tanhouma, etc.), et prennent l'aspect de dissertations homilétiques, allégoriques ou légales de la Bible.
Les Gueonim sont les directeurs des académies talmudiques de Sura et Pumbedita, à Babylone (650 - 1250). Leur grande autorité leur permet d'éditer des taqanot, amendements à la halakha telle qu'elle ressort du Talmud.
Le gros de leur activité consiste à commenter le Talmud et à discuter de Halakha. On leur doit beaucoup de responsa, mais aussi des ouvrages organisant le rituel (Siddour, de lèssadèr, organiser), notamment celui d'Amram Gaon
Saadia Gaon, sans doute le plus grand des Gueonim, influencé par les théologiens du Kalam, particulièrement les Mutazilites, ne dédaigne pas l'étude de la philosophie, ni de la mystique juive.