Liberté chérie est une loge maçonnique connue pour avoir fonctionné à l'intérieur du camp de concentration nazi d'Esterwegen pendant la Seconde Guerre mondiale. La loge est créée dans la seconde quinzaine de , après l'arrivée du maître maçon Amédée Miclotte à la du camp de concentration Emslandlager VII d'Esterwegen, le , par sept francs-maçons belges déportés pour faits de résistance. Le nom de la loge fut choisi d'après les paroles du Chant des marais (traduction du Borgermolied) créé en 1933 à Börgermore et Esterwegen, diffusé ensuite par les prisonniers politiques allemands et retransmis à l'étranger où il a été traduit et chanté dans les organisations de jeunesse scouts et autres ainsi que par les membres des brigades internationales. Les sept fondateurs étaient : Paul Hanson (« Hiram », orient de Liège) ; 1889 - décédé à Essen le Luc Somerhausen (« Action et Solidarité », orient de Bruxelles) ; 1903 - décédé à Bruxelles le Guy Hannecart (« Les Amis philanthropes », orient de Bruxelles) ; 1903 - décédé à Bergen-Belsen le Jean Sugg (« Les Amis philanthropes », orient de Bruxelles) ; 1897 - décédé à Buchenwald le Joseph Degueldre (« Le Travail », à Verviers) ; décédé à Pepinster le Amédée Miclotte (« Les Vrais Amis de l'union et du progrès réunis », orient de Bruxelles) ; décédé à Gross-Rosen le Franz Rochat (« Les Amis philanthropes », orient de Bruxelles) ; 1908 - décédé à Untermansfeld le Il y eut aussi deux « affiliés » arrivés à Esterwegen en février et : Jean-Baptiste de Schrijver (« La Liberté », orient de Gand) ; décédé à Gross-Rosen le Henri Story (« Le Septentrion », orient de Gand) ; décédé à Gross-Rosen le Par la suite, peu avant le départ de Luc Somerhausen le , ils initièrent, puis élevèrent jusqu'au troisième degré le frère Fernand Erauw ; décédé à Ottenbourg le . Le frère Franz Bridoux, initié après-guerre, était lui aussi prisonnier dans le même baraquement du au . Paul Hanson fut élu vénérable.