Le terme Hiwi est l'abréviation du mot allemand Hilfswillige (auxiliaire volontaire) ou Hilfswissenschaftler (auxiliaire de recherche). De nos jours, le mot existe encore en allemand et désigne une personne exécutant des tâches subalternes.
Durant la Seconde Guerre mondiale, les Hilfswillige étaient des volontaires recrutés parmi la population des territoires occupés d'Europe de l'Est qui servirent d'auxiliaires dans la Wehrmacht.
Ils portaient souvent leur ancien uniforme avec parfois un brassard sur lequel était écrit Im Dienst der Deutschen Wehrmacht, « Au service de la Wehrmacht allemande ».
L'historien militaire Paul Carell (1969) emploie le terme d'. Un autre historien militaire, Antony Beevor (1999) utilise le terme Hiwi. L'Union soviétique n'ayant pas signé la convention de Genève sur les prisonniers de guerre, les soldats soviétiques capturés sont soumis à des conditions d'internement épouvantables. Staline ayant décidé de considérer les prisonniers de guerre russes comme , ceux-ci ont pu voir dans leur collaboration une échappatoire à leur misère.
thumb|Russie , des « volontaires » de la Wehrmacht décorés de l'insigne d'assaut général.
Après l'attaque de l'Union soviétique en 1941, les forces allemandes et leurs alliés purent puiser pour leur besoin massif de main-d'œuvre dans les populations vivant sur les territoires capturés. Cette main-d'œuvre provint pour partie des populations civiles désireuses de coopérer, mais également des rangs des prisonniers de guerre soviétiques et des déserteurs de l'Armée rouge. Dans le cadre d'une guerre dite « d'extermination », il est difficile de distinguer un ralliement réellement volontaire, un désir de collaboration véritablement effectif, d'un quasi travail forcé. En réalité, les raisons les plus diverses ont pu y jouer un rôle, et avant tout l'espérance de meilleures conditions de vie et de plus fortes chances de survie. Toutefois, les Allemands mirent surtout en avant l'anti-bolchevisme de ces « recrues », sentiment réel mais cependant exacerbé pour des raisons de propagande.