Les chuanqi (), sont des récits courts en langue classique, datant de la dynastie Tang, avant de connaître un renouveau sous les Ming. Vers le apparaît un nouveau genre en prose, une forme de nouvelle en langue classique appelée chuanqi, ou « transmission de l'extraordinaire ». Si les recueils d'anecdotes de la période précédente s'attachaient déjà à relater des événements étranges, le chuanqi s'en distingue par son caractère plus élaboré. Ces récits couvrent une grande diversité de thèmes, depuis le fantastique au réalisme, en passant par les histoires d'amour ou les sujets contemporains. Son succès est en partie dû aux candidats aux examens, cherchant à se faire valoir auprès des examinateurs. Le nom lui-même de chuanqi ne s'est généralisé qu'à partir du , reprenant le titre d'un recueil de (825-880). À l'origine histoires de fantômes ou d'esprits comme dans les recueils d'anecdotes de la période précédente, les chuanqi ont rapidement traité aussi d'histoires d'êtres humains. La longueur de certains chuanqi les rapprochent de brefs romans, comme la Biographie de Li Wa, de Bai Xingjian. Conteurs et troupes de théâtre en ont par la suite adapté certains en langue parlée. Li Fang a composé un recueil de chuanqi sous la dynastie Song, le Taiping guangji. Le genre du chuanqi, florissant sous les Tang, se renouvelle au avec le recueil de Qu You (1341-1427) (Nouvelles histoires en mouchant la chandelle), qui fait une large place au surnaturel. Li Zhen (1376-1452) lui donne une suite d'égale qualité avec son recueil Jiandeng yuhua (Suite aux histoires en mouchant la chandelle), davantage porté sur les histoires d'amour. Shao Jingzhan complète le tout avec son Mideng yinhua (En cherchant une lampe), recueil cependant plutôt médiocre, paru en 1592. Brillante réussite littéraire portant le genre du chuanqi à son apogée, le volume de Qu You est interdit au , au prétexte qu'il empêche la jeunesse de se préparer sérieusement aux examens.