L'Office de radiodiffusion-télévision française (ORTF) est un ancien établissement public à caractère industriel et commercial, successeur de la RTF, ayant pour mission la tutelle de la radiodiffusion et de la télévision publique, la gestion des émetteurs et de la production audiovisuelle nationales et régionales. L'Office est créé en 1964 et dissous en 1975 pour laisser place à sept sociétés distinctes.
Si l’ORTF symbolise le monopole de l'État sur la radio et la télévision françaises, le monopole s'est poursuivi pendant neuf ans après sa dissolution.
La Radiodiffusion française (RDF) est créée le 23 mars 1945 après la nationalisation des radios privées et instaure un monopole d'État qui demeurera jusqu'en 1981. Les anciennes radios privées seront malgré tout progressivement supprimées et remplacées par des nouvelles radios entre 1944 et 1948 : Le Programme national en 1944, Le Programme parisien en 1945, Paris-Inter en 1947 et Paris-Études en 1948. Dans le même temps, la RDF crée une nouvelle chaîne de télévision reprenant les fréquences de l'ancienne chaîne nazie Fernsehsender Paris (Paris-Télévision) : RDF Télévision française. La première évolution technique majeure de la télévision d'après-guerre ne survient qu'en 1948, lorsque le secrétaire d'État à l'Information François Mitterrand fixe par décret le format 819 lignes en remplacement du 441 lignes.
La RDF est totalement contrôlée par le ministre de l'information et ne dispose donc d'aucune autonomie.
thumb|Logotype de l'Office de radiodiffusion télévision française
Le 4 février 1949, la Radiodiffusion française (RDF), qui est déjà responsable de l'unique chaîne de télévision, devient la Radiodiffusion-télévision française (RTF). Cependant, son mode de fonctionnement ne change pas. La RTF est donc totalement dénuée d'autonomie propre. Le 29 juin 1949 voit l'apparition du premier journal télévisé conçu par Pierre Sabbagh, mais sans présentateur. Peu de temps plus tard, le 30 juillet, la redevance audiovisuelle est instaurée pour les téléviseurs (jusqu'alors, seuls les équipements radio étaient assujettis à la redevance).