La péthidine (Dolantine, Demerol, anciennement Dolosal) est un antalgique opioïde de synthèse, dérivé de la pipéridine, morphinomimétique agoniste pur, classe 3 de l'OMS. En thérapeutique, elle est utilisée en intramusculaire sous la forme de chlorhydrate de péthidine. Elle possède un pouvoir histaminolibérateur. L'une de ses particularités est qu'elle ne provoque pas de spasme du sphincter d'Oddi comme les autres opiacés et peut donc être utilisée en cas de pancréatite ou d'angiocholite. Elle possède des propriétés spasmolytiques, intéressantes pour certaines douleurs viscérales, mais ses effets secondaires ont très fortement réduit son usage. Tous les IMAO, qu'ils soient non sélectifs, A-sélectifs ou B-sélectifs. Cette association expose à un risque majeur de syndrome sérotoninergique, et d'encéphalopathie sévère, parfois mortelle. L'allaitement (des cas de pauses respiratoires et d'hypotonie ont été décrits chez des nourrissons allaités par des mères sous traitement). Les états convulsifs. Les insuffisances hépato-cellulaires graves. Les intoxications éthyliques aiguës, le délirium tremens. Les traumatismes crâniens, les hypertensions intra-crâniennes. Les nourrissons de moins de 6 mois. L'hypersensibilité à la molécule. Toute prise concomitante d'un composé potentiellement sédatif (alcool, analgésiques, anxiolytiques, antidépresseurs...) La grossesse : les études animales n'ont pas permis d'exclure le risque de tératogenèse ; la péthidine n'est donc habituellement pas utilisée par principe de précaution. Sur une grossesse plus évoluée, elle peut être responsable de troubles neuro-comportementaux et de dépression respiratoire. La péthidine doit s'utiliser avec prudence devant toute douleur abdominale aiguë ; comme tout antalgique majeur de classe 3, elle risque de masquer un « ventre chirurgical » et retarder d'autant une décision opératoire. Patients cardiaques ou à état hémodynamique précaire, en raison des propriétés inotropes négatives.