Michel Thellier, né le à Arcueil, est un physiologiste végétal français. Membre de l'Académie des sciences.
Attiré à la fois par la biologie et la physique, Michel Thellier s’est donné une double culture en passant, à la Faculté des sciences de Paris, une licence de biologie-géologie (1954-1955) ultérieurement complétée par physiologie végétale approfondie, physique nucléaire et radioactivité, théories physiques. Assistant (1956), chef de travaux (1958) et maître-assistant (1962) à la Faculté des sciences de Paris, docteur ès sciences (1963) après son retour du service militaire, professeur à Tunis [coopération scientifique et technique] (1963-1966) puis à Rouen (1966-1994) où il a dirigé le Laboratoire associé au CNRS Physiologie cellulaire, Signaux et Régulations (1978-1990). Il s’est constitué une équipe et engagé dans des collaborations qui prirent toute leur part dans son œuvre scientifique. Éditeur en Chef du journal américain J. Trace Microprobe Techniques [Marcel Dekker Inc., New York] (1994-2000), Élu à l’Académie des Sciences comme correspondant le 21 mars 1983 , puis membre le 8 avril 1991 en Section : Biologie intégrative, et à l’Académie d’Agriculture de France (2000), Professeur émérite (1994).
Effectué dans la Marine comme Instructeur de Physique nucléaire et agressifs radioactifs (1960-1962) avec le grade d’Enseigne de Vaisseau [équivalent de Lieutenant dans les autres armes]. Promu au grade de Lieutenant de Vaisseau (H) [équivalent de Capitaine] (1986).
Entré dans la recherche par l’étude de la nutrition des végétaux en bore (élément indispensable, mais à dose extrêmement faible), Michel Thellier, faute d’un radio-isotope de période suffisante, utilisa l’isotope stable 10B comme traceur en le détectant grâce à sa forte section efficace pour la réaction (n, α). Utilisant d’abord les neutrons de la pile nucléaire ZOE, il fut le premier à mesurer les flux et faire l’imagerie du bore dans les échantillons végétaux.