Le drame de Mayerling est un événement qui se déroule le : l'archiduc héritier d'Autriche Rodolphe, fils de l'empereur François-Joseph d'Autriche et de l'impératrice Élisabeth, dite « Sissi », est retrouvé mort en compagnie de sa maîtresse, la baronne Marie Vetsera, une fille mineure, dans son pavillon de chasse de Mayerling. Le double suicide est la thèse privilégiée, mais, étant donné le caractère scandaleux d'une telle fin, le gouvernement et l'empereur tentèrent de le cacher, ce qui a donné naissance à toute une littérature romantique, périodiquement alimentée par des soutenant la version d'un double meurtre. thumb|upright|Rodolphe d'Autriche en 1887. Héritier entre autres des trônes d'Autriche, de Hongrie et de Bohême, Rodolphe d'Autriche, archiduc héritier, second personnage de l'État après son père, multiplie les incartades, tant dans sa vie publique que privée. Dans sa vie publique : tenu à l'écart des affaires par son père, qui se méfie de ses opinions politiques, il se pique de libéralisme et écrit des articles anonymes dans un journal d'opposition. Il se prend à espérer une évolution de l'Empire austro-hongrois vers davantage de démocratie et de fédéralisme. Il est de plus favorable à un rapprochement avec la République française alors que son père souhaite maintenir son pays dans l'alliance avec l'Empire allemand. Dans sa vie privée : Rodolphe est marié, en 1881, à la princesse Stéphanie de Belgique (seule princesse pouvant convenir dans une monarchie dont la cohésion reposait surtout sur la dynastie). Le couple eut en 1883 une fille, l'archiduchesse Élisabeth-Marie (morte en 1963) qui épousera successivement le prince Othon de Windisch-Graetz puis le représentant social-démocrate Léopold Petznek. N'ayant pas d'intérêts communs avec son épouse à peine nubile mais ambitieuse, Rodolphe s'en éloigne rapidement et collectionne les esclandres, les maîtresses et les nuits de lupanar, ce qui lui vaut de contracter de graves maladies vénériennes qu'il transmet à son épouse, la rendant stérile et empêchant toute possibilité de donner un héritier mâle à la double-monarchie.