Les pyréthrinoïdes sont des composés organochlorés, organofluorés ou organobromés, dont la structure générale est similaire aux pyréthrines, les radicaux carbonés étant remplacés par des composés halogénés.
Les pyréthrinoïdes sont produits par halogénation de produits intermédiaires comme la cyperméthrine à partir d'halogénoalcanes.
Ils sont utilisés comme insecticides et comme répulsifs pour moustiques ainsi que pour les serpents. On les retrouve également comme composants de certains traitements des pédiculoses.
En général, ils sont détruits par la lumière solaire et par l'atmosphère en un à deux jours.
D'autre part, les autres solvants utilisés peuvent modifier la chimie et la toxicité des propriétés cumulées des substances utilisées (effet cocktail).
Pyréthrinoïdes de type I :
Pyréthrinoïdes de type II (possèdent un groupe α-cyané) :
Les pyréthrinoïdes présentent une toxicité sélective importante ciblant principalement les insectes, la dose létale médiane (DL50) reconnue pour des rats est de comparativement à celle des insectes de . Ils présentent aussi l'avantage d’être facilement dégradés et peu persistants dans la nature, disparaissant par hydrolyse, photolyse et par les micro-organismes.
Une exposition aiguë sur des rongeurs montre une toxicité ciblant le système nerveux (canaux Na). On distingue une symptomatologie de (tremblements, ataxie, excitabilité, ) pour les pyréthrinoïdes de , et une symptomatologie de (choréo-athétose, salivation, tremblements, convulsions) pour les pyréthrinoïdes de .
Les pyréthrinoïdes sont mortels pour les chats et les animaux à sang froid (poissons, abeilles, etc.). Par contre, les effets sont mineurs sur les chiens.
Sur l'homme, aucune lésion chronique d'organes n'a été mise en évidence chez des personnes exposées chroniquement sur une longue durée. Mais les enfants, plus vulnérables, seraient plus touchés par une exposition à ces produits chimiques. Une étude menée par des chercheurs de l’Inserm et publiée en 2015, sur une cohorte de trois cents couples mère-enfant, tend à établir que les pyréthrinoïdes sont bien neurotoxiques pour les plus jeunes.