Un pancréas artificiel est une technologie pour aider les personnes atteintes de diabète à contrôler automatiquement leur glycémie en délivrant une fonctionnalité endocrine de substitution comparable à celle d’un pancréas sain. Le pancréas présente deux fonctions importantes : une fonction exocrine qui sécrète des enzymes digestives et une fonction endocrine ou hormonale. C'est le manque de production d'insuline qui est la principale motivation pour développer un substitut à un pancréas défaillant. Les thérapies actuelles consistent à gérer manuellement la glycémie avec l'insuline. Ce contrôle est difficile, pénible et insuffisant. L'objectif du pancréas artificiel est d'améliorer la thérapie de remplacement de l'insuline jusqu'à ce que le contrôle glycémique soit pratiquement normal en évitant les complications de l'hyperglycémie, mais également de faciliter le traitement de la dépendance à l'insuline. Les différentes approches envisagées comprennent : des équipements médicaux utilisant une pompe à insuline sous contrôle en boucle fermée en utilisant des données en temps réel à partir d'un capteur de glycémie continu dans le sang ; la bioingénierie : le développement d'un pancréas bioartificiel constitué d'une feuille biocompatible de cellules bêta encapsulées. Implanté chirurgicalement, la feuille d'îlot de Langerhans se comporte comme un pancréas endocrinien et est viable pendant des années ; la thérapie génique : l'infection thérapeutique d'une personne diabétique par un virus génétiquement modifié pour provoquer un changement d'ADN des cellules intestinales afin qu’elles deviennent des cellules productrices d'insuline. Bioimpression L’approche en bioingénierie pour la réalisation d’un pancréas artificiel consiste à implanter des tissus de synthèse contenant des cellules d'îlot de Langerhans, qui sécrètent la quantité d'insuline, d'amyline et de glucagon nécessaires en réponse au taux de glucose mesuré. Une fois les cellules d’îlots pancréatiques transplantées via le protocole d'Edmonton, la production d'insuline (et le contrôle glycémique) sont restaurés au détriment d’un traitement d'immunosuppression.
Sandrine Gerber, Qixing Zhang, Yi Wang, Léo Bühler
Johan Auwerx, Kristina Schoonjans