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Colin McGinn est un philosophe britannique appartenant au courant analytique, né le à West Hartlepool en Angleterre. Il a enseigné la philosophie dans plusieurs établissements universitaires d’Europe et des États-Unis dont le University College de Londres et l’université d’Oxford en Angleterre. Il est actuellement, depuis 2006, professeur de philosophie à l’université de Miami aux États-Unis. McGinn est reconnu pour l’importance de son travail en philosophie de l’esprit. Il a notamment été à l’initiative d’une conception naturaliste de l’esprit désignée par le terme de « néo-mystérianisme », conception selon laquelle les capacités cognitives de l’homme ne lui permettent pas de résoudre certains problèmes théoriques, dont celui de la nature de la conscience. C’est le neurobiologiste Owen Flanagan qui a introduit en 1991 le terme de « néo-mystérien » (« new mysterian ») pour décrire la position de McGinn. Depuis 1989, année de la rédaction de son premier article exposant cette thèse (« Can We Solve the Mind-Body Problem »), McGinn se consacre au développement et à la communication de cette pensée. Contrairement au « mystérianisme » classique, le néo-mystérianisme de McGinn n’est pas une position dualiste sur le plan ontologique mais une conception naturaliste du monde et de l’esprit. McGinn insiste en effet sur le fait que si l’esprit humain ne peut pas comprendre la nature de la conscience, ce n’est pas parce qu’un tel phénomène aurait quelque chose de surnaturel qui résisterait à toute rationalisation, mais seulement parce que notre appareil cognitif ne nous permet pas une telle rationalisation. Il qualifie ainsi sa thèse de naturalisme transcendantal (ou existentiel), thèse métaphysique qui affirme que : rien de ce qui existe dans le monde n’est en soi irrationnel ou surnaturel l’existence d’une chose ne dépend pas du fait de pouvoir être compris ou expliqué par nous McGinn a défendu pour la première fois cette position dans son article « Can We Solve the Mind-Body Problem? » (Mind, 1989).