Dans la mythologie grecque, Hélène (en grec ancien / Helénê) est la fille de Zeus et de Léda. Selon la légende, elle était la plus belle femme du monde, surpassée à ce titre par la seule déesse Aphrodite. Elle était mariée à Ménélas, roi de Sparte, avant d'être enlevée par Pâris, prince troyen, ce qui déclencha la guerre de Troie qui opposa Grecs et Troyens.
L'étymologie du nom d'Hélène continue d'être un problème pour les chercheurs. Georg Curtius a lié Hélène (Ἑλένη) à la lune (Séléné ; Σελήνη). Émile Boisacq considérait Ἑλένη comme dérivant du nom bien connu ἑλένη signifiant « torche ». Il a également été suggéré que le λ de Ἑλένη provenait d'un ν original, et donc l'étymologie du nom serait liée à la racine de Vénus. Linda Lee Clader, cependant, ne considère aucune de ces suggestions comme satisfaisante.
Plus récemment, Otto Skutsch a avancé la théorie selon laquelle le nom Hélène pourrait avoir deux étymologies distinctes, qui appartiennent respectivement à des figures mythologiques différentes, à savoir *Sṷelenā (lié au sanskrit svaraṇā « la brillante ») et *Selenā, la première déesse spartiate, reliée à l'un ou l'autre phénomène de lumière naturelle (en particulier au feu de Saint-Elme) et sœur des Dioscures, la seconde une déesse de la végétation adorée à Thérapné sous le nom de Ἑλένα Δενδρῖτις (« Hélène des arbres »).
D'autres ont lié l'étymologie du nom à une hypothétique déesse du soleil proto-indo-européenne, notant le lien du nom avec le mot « soleil » dans diverses cultures indo-européennes. En particulier, son mythe de mariage peut être lié à un « drame du mariage » indo-européen plus large de la déesse du soleil. De plus, elle est liée aux jumeaux divins, tout comme beaucoup de ces déesses le sont. Martin L. West a donc proposé qu'une Hélène (« maîtresse de la lumière du soleil ») puisse être construite sur le suffixe protoindo-européen -nā (« maîtresse de »), connotant une divinité contrôlant un élément naturel.