Les Judenrats (ou Judenräte, conseils juifs en allemand) étaient des corps administratifs formés dans les territoires occupés par l'Allemagne nazie. Composés des leaders des communautés juives, ils formaient le gouvernement de ces communautés et servaient d'intermédiaire entre les autorités nazies et la population. Ces conseils étaient forcés par l'occupant de fournir des Juifs qui devaient leur servir d'esclaves, et furent contraints d'aider à la déportation des populations vers les camps d'extermination.
Les Judenräte ont été mis en cause par Hannah Arendt dans Eichmann à Jérusalem : rapport sur la banalité du mal comme un exemple de ce que fut la collaboration de Juifs. Cette opinion a été contestée et a fait l'objet de polémiques.
Il est largement admis que la création du Judenrat a été inspirée par l'ordre du SS-Gruppenführer Reinhard Heydrich, et plus précisément par le compte-rendu de la réunion des commandants des Einsatzgruppen et des principaux départements du Bureau général de la police de sécurité, qui s'est tenue sous sa présidence à Berlin le . Or, la section juive du Service de la sûreté de la SS où travaillait Adolf Eichmann appelait dès 1937 à la création d’une organisation juive imposée (Zwangsorganisation) et strictement contrôlée à travers laquelle les ordonnances nazies seraient appliquées aux Juifs.
L’annexion de l’Autriche en mars 1938 constitua une occasion en or. Envoyé à Vienne, Eichmann réorganisa la communauté juive et fut ensuite autorisé à établir l’instance de contrôle souhaitée : le « Bureau central de l’émigration juive ». Devant le succès remporté par cette structure, qui réussit en six mois à déclencher l’émigration de près de , il fut suggéré lors de la célèbre réunion des principaux responsables du Reich, organisée dans le bureau de Göring, le de créer une instance similaire également dans « l’Ancien Reich ». La structure du pouvoir y étant différente, cette organisation revêtit une autre forme : celle d’une organisation à l’échelle du pays, appelée Reichsvereinigung der Juden in Deutschland (« Union du Reich des Juifs d’Allemagne ») qui commença à fonctionner en avant d’être légalisée le .
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La Shoah (hébreu : שואה, « catastrophe, anéantissement ») ou Holocauste est l'entreprise d'extermination systématique, menée par l'Allemagne nazie contre le peuple juif pendant la Seconde Guerre mondiale, qui conduit à la disparition d'entre cinq et six millions de Juifs, soit les deux tiers des Juifs d'Europe et environ 40 % des Juifs du monde. On utilise aussi les termes de « génocide juif », de « judéocide » ou encore de « destruction des Juifs d'Europe » (Raul Hilberg) et de « hourban » (yiddish : חורבן , « destruction »).
Le Gouvernement général de Pologne (en allemand : Generalgouvernement Polen, Generalna Gubernia pour les Polonais) est une entité administrative mise en place sur une partie du territoire de la Deuxième République, partie contrôlée – mais non incorporée – par le Troisième Reich selon le décret signé par Hitler le . Le Gouvernement général est confié durant toute cette période au Reichsleiter Hans Frank, nommé pour l'occasion gouverneur général de Pologne.
Le soulèvement du ghetto de Varsovie est une révolte armée, organisée et menée par la population juive du ghetto de Varsovie contre les forces d'occupation allemandes entre le et le . C'est l'acte de résistance juive pendant la Shoah le plus connu et le plus commémoré. Le débute la Grande Action : les Allemands commencent à déporter les Juifs au camp d'extermination de Treblinka. Début , les autorités allemandes décident d’accélérer la déportation de la population civile du ghetto vers les camps d'extermination afin de le « liquider » définitivement.