L'analyse financière consiste en un examen approfondi des comptes d'une entreprise et de ses perspectives, afin de fournir :
soit une évaluation de l'entreprise, destinée la plupart du temps à d'actuels ou de possibles futurs actionnaires ;
soit une évaluation de sa seule solvabilité, afin de déterminer si l'entreprise analysée peut être une contrepartie acceptable (fournisseur, banque, agence de notation) ;
soit un diagnostic interne servant de support à des choix stratégiques concernant les modes de financement ultérieurs.
Le but de cette analyse est de fournir, à partir d'informations d'origines diverses, mais surtout d'informations comptables, une vision synthétique qui fait ressortir la réalité de la situation et qui doit aider le dirigeant, l'investisseur et le prêteur dans leur prise de décision.
Les aspects les plus souvent étudiés sont la profitabilité, la solvabilité et la liquidité de l'activité.
L'économiste américain Benjamin Graham (1894 – 1976), est reconnu mondialement comme le « père de l’analyse financière », à la suite de son œuvre phare, L'investisseur intelligent, parue en 1949. Également auteur de Security Analysis, dès 1934 avec David Dodd, il fut l’un des premiers à seulement utiliser une méthode d’analyse financière méthodique et codifiée pour diriger ses investissements, ce qui en a fait le mentor du célèbre investisseur américain Warren Buffett, après avoir contribué au Securities Exchange Act de 1933, la première loi à exiger des sociétés cotées de fournir des relevés comptables certifiés par des commissaires aux comptes indépendants. Depuis les années 1930, l'analyse financière n'a pas cessé d'évoluer à mesure que progressaient les connaissances théoriques en finance.
Une étape importante a été franchie en 1970 quand s'est opéré une première synthèse entre le modèle intrinsèque d'évaluation (par actualisation des dividendes futurs) et la théorie moderne du portefeuille. Selon Peter Berstein, c'est ainsi que William Fouse, au sein du service Wells Fargo Investment Advisors, conçut le premier modèle de droite de marché basé sur les taux de rentabilité interne anticipés (TRI) pour les actions cotées.