Le hapkido (합기도 en hangeul, 合氣道 en hanja) est un art martial coréen qui fonde sa pratique sur une connaissance métabolique poussée du corps humain permettant une appréhension autant physique que psychologique et énergétique du combat. Il correspond à l'étude de l'ensemble des techniques et connaissances en matière de contrôle sur les articulations du corps, notamment l'action conjuguée sur les tendons, les muscles, les techniques d'étranglement respiratoire et sanguin ainsi que les frappes directes sur les points vitaux du corps. Ce système crée une formation à l'autodéfense complète comprenant clés articulaires, projections, immobilisations, coups de pied et frappes des membres supérieurs. Il comporte également des techniques d'armes traditionnelles parmi lesquelles le couteau, la corde, le bâton court, le bâton long, le sabre et la canne (dans certaines écoles, on pratique également les armes de lancer comme le couteau, le kunai, le shuriken et la fronde, ainsi que des techniques d'éventail ou de nunchaku). Il puise sa philosophie et son éthique dans le taoïsme, le bouddhisme et le confucianisme.
Le hapkido comporte des techniques adaptées à toutes les distances de combat, mêlant harmonieusement les frappes des pieds et des poings à longue et moyenne distance, et les points de pression, clés et projections à courte distance. Le hapkido se base sur des mouvements tantôt circulaires, tantôt rectilignes, sur la redirection de la force et sur le contrôle de l'adversaire. Les pratiquants cherchent à obtenir l'avantage en préférant un bon positionnement du corps de manière à bénéficier de l'effet de levier, plutôt que l'utilisation de la force brute.
Cet art martial est une adaptation post-Seconde Guerre mondiale du Daitōryū aikijūjutsu, importé du Japon en Corée par Choi Yong-sul après 30 ans d'étude au dojo de la famille Takeda. Il a ensuite été combiné aux techniques de frappes et de coups de pied des arts martiaux traditionnels coréens comme le taekkyon, ainsi que les techniques de combat au sol du judo.