Résumé
L’assimilation génétique est un processus par lequel un phénotype (état de caractère observable), originellement induit en réponse à des conditions environnementales particulières, devient encodé, après plusieurs générations, dans le génome (le génotype) par sélection naturelle ou sélection artificielle. Le nouveau phénotype, apparu en réponse à un signal environnemental, devient « constitutif », c’est-à-dire qu’il apparaît sans l’influence préalable du déclencheur initial. Cette théorie évolutionnaire a été proposée en 1953 par le biologiste du développement et généticien Conrad Hal Waddington. En d’autres termes, le phénotype devient assimilé dans la séquence d'ADN lorsqu’il atteint le seuil où il devient indépendant de l'influence de la condition originale l'ayant créé. Malgré les apparences, ce processus n’est pas lamarckien ; c’est-à-dire qu’il ne prouve pas l’hérédité des caractères acquis proposée par Lamarck. La théorie de Lamarck propose en effet que des individus, au cours de leur vie, s’adaptent à leur environnement et que ces adaptations acquises deviennent héréditaires. Ce que Waddington propose pour sa part, c’est qu’il existe des génotypes plus sensibles que d’autres à changer de trajectoire développementale en réponse à certaines conditions environnementales. Cette sensibilité reflète une plus faible résistance aux mutagènes, ce qui entraîne un taux de mutations au niveau du génome plus élevé que la normale. Cette sensibilité, à long terme, peut devenir héréditaire. Cependant, il est à remarquer que ces caractères acquis devenus héréditaires sont le fruit de perturbations environnementales au moment du développement et non pendant la vie adulte de l’organisme. C’est donc seulement à ce moment qu’un caractère « acquis » pourrait devenir héréditaire et que l’assimilation génétique pourrait survenir. La plasticité phénotypique est définie comme étant la propriété d’un génotype à produire différents phénotypes lorsqu'il est exposé à différentes conditions environnementales.
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Concepts associés (9)
Effet Baldwin
Leffet Baldwin est un corollaire à la théorie de l'évolution mis de l'avant en 1896 dans un livre intitulé Un nouveau facteur en évolution par James Mark Baldwin, qui propose un mécanisme de sélection spécifique sur les capacités d'apprentissage. Selon cette théorie, le comportement durable d'un individu ou d'un groupe influence sa capacité d'apprentissage et ne serait pas limité aux seuls facteurs génétiques. Par exemple, imaginons des oiseaux qui doivent faire face à un nouveau prédateur.
Capacité évolutive
La capacité évolutive correspond au stockage puis relargage d'une variation génétique, de façon analogue aux condensateurs électriques qui stockent et libèrent une charge. Les systèmes biologiques (organismes, populations, tissus, organes...) sont robustes face aux mutations. Cela signifie que ces systèmes accumulent de la variation génétique sans que celle-ci ait un effet sur le phénotype. Mais lorsque le système est perturbé (sous l'effet du stress par exemple), cette robustesse se détériore, et la variation entraîne des effets sur le phénotype et subit en totalité la force de la sélection naturelle.
Extended evolutionary synthesis
The extended evolutionary synthesis consists of a set of theoretical concepts argued to be more comprehensive than the earlier modern synthesis of evolutionary biology that took place between 1918 and 1942. The extended evolutionary synthesis was called for in the 1950s by C. H. Waddington, argued for on the basis of punctuated equilibrium by Stephen Jay Gould and Niles Eldredge in the 1980s, and was reconceptualized in 2007 by Massimo Pigliucci and Gerd B. Müller. Notably, Dr.
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