thumb|upright|Page du Recueil des poèmes yuefu de Guo Maoqian, édition de 1341.
Le yuefu () est un genre poétique chinois, apparu sous la dynastie Han. Les yuefu sont originellement des chansons populaires avant d'être un genre pratiqué par les lettrés.
Le yuefu doit son nom au Bureau de la musique (Yuefu), organisme créée sous la dynastie Han en L'empereur Wudi l'a remanié en et nommé à sa tête le musicien . Ce bureau avait pour fonction de composer des hymnes pour les sacrifices, de la musique pour la cour, et de collecter des chansons populaires. La collecte des chansons avait tout d'abord pour but de prendre la mesure de l'opinion populaire. Les lettrés ont par la suite eux-mêmes écrits des imitations de ces chansons sur les mélodies. Enfin, des yuefu ont été écrits sur le modèle des chansons populaires, mais sans qu'ils soient destinés à être chantés, et ne tenaient donc plus compte des contraintes musicales.
Alors que le Classique des vers était principalement composé de poèmes de quatre syllabes/caractères, le yuefu a introduit la prosodie en vers de cinq puis sept syllabes, ainsi que des thèmes issus de la vie populaire.
Le principal recueil de yuefu est celui composé au par , le Recueil des poèmes yuefu (). On trouve dans ce recueil quatre types de yuefu : les yuefu de l'aristocratie, ceux écrits sur des musiques étrangères, ceux écrits sur des musiques populaires et ceux qui les imitent tout en étant dissociés de la musique.
Un autre classement permet de distinguer trois types de yuefu :
Les hymnes rituels de la dynastie Han, similaires à ceux du Classique des vers, et eux aussi en vers de quatre syllabes.
L'un de ces hymnes, composés de dix-sept versets, est attribué à une concubine de l'empereur Gaozu, Tangshan Furen. Le contenu de l'œuvre montre que l'auteure était familière à la fois des chansons populaires et de la littérature classique tels le Classiques des vers ou encore les Chants de Chu dont elle adopte la versification en vers de trois ou sept syllabes.
Les ballades anonymes populaires des Han.