La socionique (en russe : соционика) est une théorie construite à partir de trois autres approches théoriques :
d'un point de vue central, la théorie s'appuie sur le travail de Carl Gustav Jung, en particulier ses apports et sa conceptualisation sur ce que l'on nomme en psychologie analytique jungienne : le type psychologique.
la socionique s'appuie aussi sur Freud et ses deux concepts clefs : qu'il existe un conscient et un inconscient.
enfin, elle s'appuie aussi sur la théorie d'Antoni Kępiński, portant sur la structure de l'information.
Cette approche fut élaborée dans la sphère politique de l'Union soviétique, et bien que ne s'étant pas développée en lien avec les recherches occidentales, elle est parvenue à être le pendant du développement qu'a connu la théorie junguienne du Type psychologique par le Myers Briggs Type Indicator (MBTI).
En socionique, la modélisation et les usages des divers types de personnalités sont cependant différents, et la méthode d'approche est plus complexe que dans celle du MBTI. Cette complexité fait dire aux auteurs de cette théorie, qu'elle a néanmoins "plus de finesse", en ce sens qu'elle serait porteuse de plus de sens sur le réel que la méthode développée dans le cadre du MBTI. Il y a là débat d'experts.
La socionique fut créée par Aushra Augustinavichute (en lituanien Aušra Augustinavičiūtė). L'Institut international de socionique fondé en 1991 à Kiev, en Ukraine, diffuse aujourd'hui ces travaux. Le directeur de l'organisation est le docteur Alexandre Boukalov.
Jung distingue, au sein de l'activité de l'esprit humain, deux grands types d'activité et quatre processus mentaux :
Recueillir de l'information ou Perception P, de deux manières opposées : l'intuition N et la sensation S ;
Traiter cette information pour aboutir à des conclusions ou jugement J, de deux manières opposées : la pensée T (pour thinking) et le sentiment F (pour feeling).