La guerre de libération du Bangladesh est une guerre d'indépendance qui se déroula en 1971 dans le Pakistan oriental et qui opposa les rebelles bengalis au pouvoir central pakistanais.
Selon Amnesty International, trois millions de civils ont été tués et huit à dix millions se sont réfugiés en Inde. Plus de 200 000 femmes auraient été victimes de viols.
Dès 1952, à Dacca, les grèves et manifestations sont durement réprimées. La Ligue Awami (la Ligue du peuple), d'orientation socialiste et laïque, milite pour l'indépendance tout en associant cette demande aux revendications sociales des populations défavorisées, comme la réforme agraire. Au sein d’un Front uni, le mouvement défait la Ligue musulmane, un parti nationaliste et conservateur, aux élections locales de 1954 (228 sièges, contre 7), sans toutefois que cela n’ébranle la mainmise des régimes militaires qui se succèdent à Islamabad. La Ligue Awami remporte les élections législatives de décembre 1970, mais l'indépendance lui est toujours refusée. Le 7 mars 1971, Mujibur Rahman, dirigeant de la Ligue Awami, appelle à un mouvement de désobéissance civique et à la grève générale. Le 25, il fait proclamer l’indépendance, conduisant à une sanglante répression de l'armée pakistanaise.
Ce conflit opposa l'État et les forces armées du Pakistan aux rebelles bangladais à partir de . Les Pakistanais rencontrèrent une résistance indépendantiste facilement matée malgré la guérilla menée par les Mukti Bahini. Le pourcentage de Bengalis ayant le rang d'officiers dans les forces armées pakistanaises était d'environ cinq pour cent en 1965 et il n'y avait que deux unités spécifiquement est-pakistanaises.
En avril, une résolution du parlement de l'Inde demande que la Première ministre de l'Inde Indira Gandhi aide à l'approvisionnement des rebelles dans l'est du Pakistan. Elle obéit, mais refuse de reconnaître le gouvernement provisoire du Bangladesh indépendant.
Une guerre de propagande entre le Pakistan et l'Inde suivit le début de cette guerre d'indépendance.