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Une mutilation génitale est une modification permanente et importante des organes génitaux humains. Le terme de mutilation sexuelle est aujourd'hui adopté de préférence à celui de mutilation génitale tant par les organismes internationaux que par l'Académie nationale de médecine.
Mutilations génitales féminines
Ces mutilations peuvent être classées en quatre catégories :
excision dite « sunna » : ablation ou incision du capuchon du clitoris ;
excision ou clitoridectomie : ablation du clitoris et, souvent, des petites lèvres. Cette opération, la plus fréquente, est pratiquée dans plus de d'Afrique noire, ainsi que, dans une moindre mesure, en Asie (notamment en Indonésie et en Malaisie), au Moyen-Orient (notamment en Égypte et au Soudan et dans la Péninsule arabique, notamment au Yémen). L'excision cause de graves troubles physiques (infection, douleurs intenses, tissu cicatriciel, complications obstétricales), et a des conséquences psychologiques lourdes (trouble anxieux, dépression, PTSD). La pratique de la clitoridectomie existe également aux États-Unis et en Europe, notamment en Irlande et en France, où elle est subie par des enfants présentant une variation du développement sexuel, la plupart du temps une hyperplasie congénitale des surrénales. Une ablation du clitoris est pratiquée quand il est considéré comme trop grand pour correspondre à une norme esthétique subjective définie par le corps médical, ainsi que l'ablation partielle des petites lèvres. Cette pratique est nommée génitoplastie féminisante. Cette opération ainsi que d'autres opérations mutilantes fréquemment subies par les personnes intersexes sont qualifiés de "non nécessaires et irréversibles", et "d'actes de torture" par l'ONU, et dénoncées comme inhumaines par Amnesty International.
infibulation ou circoncision pharaonique : excision doublée de l'ablation des grandes lèvres, suivie de la suture bord à bord des deux moignons. Ne subsiste qu'une petite ouverture permettant le passage des urines et du flux menstruel.