Le paysan ou la paysanne est une personne pratiquant une activité agricole ou pastorale, culture du sol, élevage d'animaux en zone rurale et possède un savoir-faire propre à un terroir particulier. La pratique paysanne a évolué vers des métiers : éleveur, agriculteur ou exploitant agricole. En dehors de son acception historique, le terme est aussi revendiqué par certains syndicats, agriculteurs ou communautés rurales ayant adopté une position critique face à l'agriculture productiviste.
Le mot paysan est attesté sous la forme païsant en en 1140, il représente l'altération probable de *païsenc (forme non attestée). C'est un dérivé du mot païs « terroir, région, pays » auquel est ajouté le suffixe -enc d'origine germanique -ing (cf. cormoran, etc.). Païs d'abord « région, contrée », quant à lui, représente l'évolution phonétique régulière du latin médiéval pagensis qui a pris à l'époque son sens de « pays », ou plus précisément d'une forme bas latine page[n]sis (, Grégoire de Tours) désignant l'« habitant d’un pagus », puis « territoire de la cité, canton », enfin « pays natal ». Une forme féminine de païsant a existé jusqu'au : païsante, païsande, ensuite remplacée par le mot paysanne.
La substitution de suffixe -ant à -enc est peut être due au fait que païsens en était le cas sujet en ancien français, païsenc en était le cas régime, par la suite graphié païsans / païsant d'après le type fréquent -anz / -ant (comme granz / grant « grand »).
Dans le domaine d'oc, le terme désignant l'habitant du « pays », pagès en ancien provençal, est directement issu du latin pagensis. Un dérivé latin de pagus : paganus signifiant « du pagus, de la campagne, de village», dont l'emploi substantivé signifie « habitant du pagus, paysan, villageois » a donné les mots français païen et paganisme (création savante).
Il est attesté dès l'origine au double sens de « celui qui habite la campagne et cultive la terre » (1140) et de « celui qui habite le pays, autochtone » (1155) ou encore « celui du canton, du village ».