Wuwei, wu wei ou wou wei () est une notion taoïste qui peut être traduite par ou . Pour autant, ce n'est pas une attitude d'inaction ou de passivité, mais le fait d'agir en conformité avec , le mouvement de la nature et de la Voie (Tao).
L'expression paradoxale wei-wu-wei, « agir sans agir », est centrale dans le taoïsme et reste l'objet de nombreuses interprétations ; elle est notamment utilisée par Lao Tseu tout au long du Tao Tö King.
Lao Tseu a fait de wuwei un principe politique de gouvernement idéal ; son influence se traduit par le fait que le trône de plusieurs empereurs (comme Kangxi) était surmonté d'un panneau de laque qui portait l'inscription wuwei, en tant que devise nationale, et ce jusqu'à la fin de la Chine impériale en 1911. Plusieurs entrepreneurs chinois ont également une plaque avec cette inscription dans leur bureau.
Wuwei est, dans le taoïsme, le fait de . C'est agir en conformité avec le mouvement de la nature et de la Voie (Tao).
Wuwei est souvent traduit par , toutefois, selon l'anthropologue François Laplantine C'est, dans la pensée taoïste, une .
Wu en chinois (mu en japonais) peut se traduire par . Les langues européennes, pour la plupart, désignent une réalité lorsqu'elles emploient le mot être. Le non-être, quant à lui, désigne donc une non-réalité. Ce dualisme n'est pas partagé pour la langue, voire la culture chinoise, pour lesquelles le néant n'est pas un vide absolu : Le non-être chinois est comme un lieu de possibilités de genèse qui ressemblerait à une graine qui germerait, pour ensuite entrer en maturation, éclore et disparaître.
Lao Tseu a fait de wuwei un principe politique de gouvernement idéal ; son influence se traduit par le fait que le trône de plusieurs empereurs (comme Kangxi) était surmonté d'un panneau de laque qui portait l'inscription wuwei, en tant que devise nationale, et ce jusqu'à la fin de la Chine impériale en 1911
Outre le taoïsme, la posture non-interventionniste du souverain est aussi abordée dans le confucianisme et le légisme.