On appelle Papous les populations autochtones de la Nouvelle-Guinée, une île de l'Océanie proche et de la Mélanésie dans l'océan Pacifique, partagée entre la Nouvelle-Guinée occidentale sous souveraineté indonésienne et la Papouasie-Nouvelle-Guinée.
thumb|Carte des Moluques et de la Nouvelle-Guinée, en espagnol et portugais, c. 1600. On remarquera, entre les deux, une île portant la mention "Os Papos", "les Papous".
L'origine du nom "Papou" est discutée. Il aurait été introduit en 1526 par l'explorateur portugais Jorge de Meneses. Au début du en tout cas, les Espagnols, établis aux Philippines, et les Portugais, installés dans les Moluques, appellent « îles Papoues » l’archipel situé au nord de Céram, une île de l’archipel des Moluques, et à l’est de Halmahera, une autre île des Moluques. Ainsi Tomé Pires mentionne dans sa Suma Oriental une île qu’il nomme « Papua » . Des cartes portugaises du mentionnaient une île à l’est des Moluques nommée « Papoia ». Plus tard, le nom de « Terra de Papos » désignera une île que les Espagnols avaient initialement baptisée Nova Guinea.
L'ethnologue français Christian Pelras, spécialiste du sud de l'île de Célèbes, écrit que des cartes établies au par les Bugis du Sulawesi du Sud mentionnent le nom de « Papua » pour désigner la Nouvelle-Guinée. Des auteurs européens du reprennent le mot. L’orientaliste anglais William Marsden parle ainsi des « Papuah islands ». Le géographe français Louis Domeny de Rienzi écrit qu’il avait proposé en 1826 de nommer la Nouvelle-Guinée « Papouasie » .
L’étymologie du nom la plus couramment citée est une expression, "puah-puah", qui signifierait « frisé » en malais. Ce mot figure dans un dictionnaire publié en 1852 par l'administrateur colonial britannique John Crawfurd, qui écrit que les Javanais et les Malais appellent la Nouvelle-Guinée "Tanah Puwah-Puwah", « le pays des [hommes] crépus » . D'après le naturaliste Alfred Wallace, le mot est issu du malais puwah-puwah ou papuwah qui signifie « crépu » .