La lettre Z () est l'un des symboles peints sur les blindés et hélicoptères militaires engagés dans l'invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022. Absente de l'alphabet cyrillique, cette lettre est par ailleurs déclinée par la communication du Kremlin sur divers supports comme mème de soutien à la guerre, souvent aux couleurs du ruban de Saint-Georges (noir et orange) et associée au hashtag (« #Nous N'Oublions Pas Les Nôtres »). L'invasion russe en 2022 elle-même est parfois surnommée « opération Z ». En dehors du contexte militaire, l'utilisation du symbole « Z » traduit un soutien à la présidence de Vladimir Poutine et est devenue une du gouvernement russe aux côtés des couleurs de Saint-Georges, elles-mêmes adoptées comme des manifestations de soutien à la guerre russo-ukrainienne commencée en 2014. vignette|« Z » aux couleurs du ruban de Saint-Georges avec le hashtag officiel (« #Nous N'Oublions Pas Les Nôtres »). Le symbole n'a aucun lien évident avec les symboles d'État présents ou passés en Russie, qu'ils soient républicains, soviétiques ou impériaux. Les détracteurs de l'invasion russe allèguent que le symbole et son utilisation populaire sont de caractère néo-fasciste, symbolique du totalitarisme russe. Sa similitude avec les crampons héraldiques (wolfsangel), les runes et les croix gammées utilisées dans le néonazisme a abouti à sa caractérisation de ou . La charge politique associée à cet usage particulier du signe « Z » dépassant les frontières russes, plusieurs pays d'Europe centrale et orientale l'assimilent aux symboles nazis, comme la Tchéquie et les pays baltes, tandis que son usage est réglementé en Allemagne et que certaines entreprises dont l'identité visuelle repose sur le signe « Z » sont contraintes d'en changer en raison du risque de réputation. Le propagandiste pro-russe nationaliste Igor Mangouchev, décédé en Ukraine en 2023, serait prétendument à l'origine de ce symbole, même si cela n'a pas été confirmé.