vignette|Des démons se présentent à Salomon. Le personnage habillé en arrière plan est Moïse, reconnaissable à ses « cornes ». Cependant, la présence de ce dernier n'est pas narrée dans le texte.|alt=|311x311px Le Testament de Salomon est un texte pseudépigraphique attribué au roi des Juifs Salomon de Jérusalem, qui aurait vécu au Xe siècle av. J.-C. Selon divers auteurs critiques, le texte a en fait été composé entre le IIe et le Ve siècle apr. J.-C. par un juif hellénisé ou par un chrétien. Le Testament de Salomon est un récit décrivant comment Salomon a pu construire son Temple en commandant aux démons grâce à un anneau magique que lui a confié Dieu. Le texte mêle différents éléments astrologiques, démonologiques et magiques et de nombreux personnages issus de croyances religieuses sont présents ou évoqués. Le Testament de Salomon fait partie d'une longue tradition d'œuvres décrivant le roi Salomon comme un sorcier ayant reçu à l'origine ses pouvoirs de Dieu. En outre, il a également pu inspirer, par certains de ses thèmes, d'autres œuvres ne contenant pas le souverain. La datation du Testament de Salomon n'est pas aisée, comme l'attestent les avis divergents de différents auteurs spécialisés dans les domaines respectivement des études bibliques, de la théologie, des études hébraïques et judaïques et de l'histoire du Moyen Âge. Cependant, ces auteurs s'accordent sur une fourchette d'écriture entre le IIe et le Ve siècle apr. J.-C. En partant du plus large au plus restreint : le théologien Frederick Cornwallis Conybeare pense que la rédaction du Testament de Salomon ne s'est pas effectuée au-delà du Ve siècle ; l'historien médiéviste Julien Véronèse estime que ce texte a été rédigé « entre le IIe et le Ve s. » ; Claude Lecouteux, historien médiéviste également, restreint davantage le champ possible d'écriture en invoquant le IIIe ou le IVe siècle; enfin, le professeur en Hebrew Studies, Pablo Antonio Torijano considère que le texte est apparu autour du IVe siècle, tandis que le bibliste André Paul ou l'Encyclopaedia Universalis expriment plutôt l'idée du IIIe siècle pour l'écriture initiale.