vignette|L'infiltration mafieuse dans l'économie des provinces italiennes par le prélèvement du pizzo : Pizzo courant Pizzo occasionnel Pizzo peu pratiqué Pizzo inexistant
Le pizzo est une forme de racket pratiqué par les mafias italiennes envers les commerçants locaux, appelé « protection » dans le jargon. Il est particulièrement répandu dans le sud de l'Italie. Des formes apparentées de ce type d'extorsion sont d'ailleurs présentes à plusieurs endroits dans le monde.
Le terme pizzu d’origine sicilienne désigne le bec d’un oiseau, le pizzo est une métaphore de la mafia qui s'abreuve chez de nombreux commerçants.
Une autre signification se réfère au droit d’un contremaître de prélever une partie de la récolte du paysan.
Mais « payer le pizzo », c’est aussi payer en nature, par exemple pour une entreprise embaucher quelqu’un (souvent un membre d’une organisation criminelle), apporter une aide obligatoire à des affaires mafieuses ou accepter des contrats avec des entreprises dépendant directement de la mafia.
Les mafieux vont voir un commerçant et ne lui demandent pas directement de payer le pizzo mais de se « mettre en règle ».
Ceux qui ne s’exécutent pas peuvent être incendiés, ruinés, maltraités, voire tués. En échange, une protection est assurée : des mafieux locaux peuvent passer outre la bureaucratie et mettre un terme à des conflits avec d’autres entreprises. La collecte du pizzo permet à la mafia de rester en contact avec la collectivité et d’exercer un contrôle sur son territoire.
La pratique remonte au moins au , puisqu'un écrit de 1585 l'atteste dans le marché palermitain de la Vucciria. En mai 1675, un homme qui refuse de payer en alertant les autorités de Partinico est tué le lendemain d'un coup de fusil.
Selon des estimations, la mafia extorque plus de 160 millions d’euros par an aux commerces ou aux entreprises dans la seule région de Palerme, et au moins dix fois plus pour l’ensemble de la Sicile. Le pizzo concernerait, selon les estimations, 80 % de l'économie de la Sicile.
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Le chantage est l’action ou la tentative d’extorquer de l’argent ou tout autre avantage par la menace, notamment de révélations compromettantes ou diffamatoires. Le maître chanteur est celui ou celle qui fait « chanter » (manipule) ses victimes. Par exemple : Particulier : « Si tu ne me donnes pas ton argent, je te tue. » Directeur de journal : « Si vous me versez 10 000 € mon journal oubliera le scandale dont vous êtes responsable et pour lequel nous avons des documents.
Le racket est défini par le Code pénal comme étant une forme de « vol avec violence » ou d'« extorsion », selon les circonstances. L’extorsion désigne, selon l’article 312-1 du Code pénal français, "le fait d'obtenir par violence, menace de violences ou contrainte soit une signature, un engagement ou une renonciation, soit la révélation d'un secret, soit la remise de fonds, de valeurs ou d'un bien quelconque". L’extorsion est punie de sept ans d'emprisonnement et de 100 000 euros d'amende.
L'extorsion est l'action d'obtenir quelque chose de force d’une personne. On utilise couramment le terme de racket qui renvoie à la même infraction. La pratique consiste surtout à obtenir un avantage par la coercition. Dans la plupart des juridictions, l'extorsion est susceptible de constituer une infraction pénale. Le vol qualifié est la forme d'extorsion la plus simple et la plus courante, bien que le fait de proférer des menaces infondées dans le but d'obtenir un avantage commercial déloyal soit également une forme d'extorsion.