thumb|upright=1.7|Sarcophage des Muses, , musée du Louvre.
Dans la mythologie grecque, les Muses (grec ) sont les neuf filles de Zeus et de Mnémosyne qui présidaient aux arts libéraux.
Mélété, Aédé et Mnémé sont les muses béotiennes dites originales, et Calliope, Clio, Érato, Euterpe, Melpomène, Polymnie, Terpsichore, Thalie et Uranie sont les neuf muses olympiennes.
S'il est établi que leur nom (sing. []) reflète un ancien *montya, l'étymologie de cette dernière forme reste incertaine. Une hypothèse fait dériver le terme de la racine indo-européenne *men- / *mon- présente dans et dans . Mnémosyne dérivant du grec , cela ferait des Muses, les Filles de la Mémoire. Tandis qu'une autre hypothèse propose de rattacher le mot à la racine *mont- du latin mons (« montagne »), et faire d'elles, primitivement, les nymphes des monts Olympe ou Hélicon. Toutefois, la racine grecque se retrouve dans des mots tels que (), ().
Les Muses apparaissent dans la Théogonie du poète grec Hésiode. Elles font l'objet d'un prologue qui est dédié à leur rencontre avec le poète sur le mont Hélicon. Dans ce prologue, Hésiode, venu faire paître son troupeau sur le mont Hélicon, aurait entendu les Muses pendant leurs rituels sacrés. C'est à ce moment qu'elles l'auraient doté de sa qualité de poète, et l'auraient chargé d'accomplir une mission sacrée : celle de conter leur Histoire et celle des dieux olympiens. Selon lui, elles sont les filles de Zeus et de Mnémosyne.
Dans l’Odyssée, Homère invoque une Muse, sans doute Calliope, peut-être Érato, pour raconter le retour d'Ulysse à Ithaque après la fin de la guerre de Troie :
« O Muse, conte-moi l'aventure de l'Inventif : celui qui pilla Troie, qui pendant tant d'années erra [...] À nous aussi, Fille de Zeus, conte un peu ces exploits ! » (traduction de Philippe Jaccottet).
Mais dans l’Iliade, où il narre un épisode de la guerre de Troie, il invoque une déesse :
« Chante la colère, déesse, du fils de Pélée, Achille, colère funeste, qui causa mille douleurs aux Achéens [...