L’assassinat de Shinzō Abe, ancien Premier ministre du Japon et membre de la Chambre des représentants, survient le . Il est atteint de deux balles tirées avec un fusil artisanal alors qu'il prononce un discours de campagne près de la gare de Yamato-Saidaiji à Nara, dans la préfecture de Nara, au Japon, vers . Grièvement blessé et en arrêt cardio-respiratoire, il est héliporté à l'hôpital universitaire de Nara à Kashihara, où il est déclaré mort quelques heures plus tard des suites de ses blessures. thumb|left|Shinzō Abe en 2022. L'attentat se produit à la fin de la campagne électorale pour les élections à la Chambre des conseillers du Japon de 2022 (ou sénatoriales), prévues pour le surlendemain. C'est dans ce cadre que Shinzō Abe, ancien Premier ministre du Japon et membre de la Chambre des représentants, doit donner un discours public à Nara en faveur du conseiller Kei Satō, membre du Parti libéral-démocrate, candidat à sa réélection. Cet assassinat est considéré comme exceptionnel dans le contexte sécuritaire du Japon. En effet, depuis la fin des , les violences politiques et les assassinats commis dans la rue sont devenus particulièrement rares dans le pays. Aucun ancien Premier ministre japonais n'avait été assassiné depuis l'incident du au cours duquel Takahashi Korekiyo (Premier ministre de 1921 à 1922 et par intérim en 1932) et Saitō Makoto (Premier ministre de 1932 à 1934) sont tombés sous les balles des insurgés de la faction de la voie impériale. Le Japon disposant de l'une des législations les plus strictes au monde en matière de contrôle des armes à feu, les affaires criminelles en impliquant sont particulièrement rares : en 2021, on en a dénombré dix, dont une seule s'est soldée par la mort d'une personne. Au total, seulement ont été tuées par balle dans le pays depuis 2017. Plus globalement, le Japon affichait en 2019 le deuxième plus faible taux de mortalité attribuable aux armes à feu (incluant aussi les suicides) derrière Singapour.