Un cairn dolménique est un monument de pierre sèche du Néolithique, circulaire ou quadrangulaire, qui recouvre entièrement un ou plusieurs dolmens à couloir. Les chambres de ces dolmens peuvent être en pierre sèche et à voûte en encorbellement (c'est le cas le plus fréquent au début du ) ou entièrement mégalithiques.
Le mot vient du pré-celtique et celtique *karn et par-delà du proto-indo-européen *kar (« pierre, rocher »). Le mot celtique a donné le mot écossais càrn qui a un sens beaucoup plus large : il peut désigner plusieurs types de collines ainsi que des amoncellements naturels de pierres. Le breton a le mot karn, que l'on retrouve dans la toponymie, là où il y a des cairns dolméniques : île Carn, Pors Carn, Carnac, Carnoët...
Le préhistorien Pierre-Roland Giot aurait préféré la forme carn pour parler des monuments armoricains. Il fait observer que , que ce soit en Irlande, en Écosse, dans l'île de Man, au pays de Galles, en Cornouailles ou en Bretagne armoricaine, on trouve le toponyme carn pour désigner les amoncellements de pierres.
Cependant, c'est la forme cairn qui finit par s'imposer en archéologie, par les hasards de l'histoire littéraire. En 1535, le poète écossais utilise la forme carne dans The Buik of the Croniclis of Scotland. Vers 1583, un autre poète écossais, , utilise la forme cairne dans The Flyting Betwixt Montgomerie and Polwart. En 1771, l'amateur d'antiquités gallois Thomas Pennant utilise la forme cairn dans A Tour in Scotland , ouvrage imprimé qui, plus que les précédents, va trouver des lecteurs. Enfin, en 1805, le poète écossais Walter Scott reprend cette forme dans Le Lai du dernier ménestrel : . Le succès considérable de l'œuvre popularise la forme cairn. Celle-ci finit par être adoptée par le monde de l'archéologie (en France, elle remplace le mot galgal).
thumb|alt=la partie ravagée du cairn laisse apparaître quatre chambres, dont trois sur la photo, qui présentent trois structures différentes|right|upright=1|Trois structures de chambre à Barnenez : chambre C à muraille et voûte en encorbellement (pierre sèche) ; chambre B mégalithique ; et chambre A combinant les deux (parois en partie mégalithiques, voûte en encorbellement).