Le terme république maritime s'applique à quelques villes côtières, principalement italiennes qui, entre le et le , connurent un accès de prospérité économique grâce à leur activité commerciale dans le cadre d'une large autonomie politique.
Les républiques maritimes les plus connues sont celles d'Amalfi, de Pise, de Gênes et de Venise. D'autres villes indépendantes constituèrent également un gouvernement autonome de république oligarchique, frappèrent monnaie, participèrent aux croisades, possédaient une importante flotte et avaient des consuls et des colonies commerciales dans les ports méditerranéens. S'ajoutent donc à la liste de républiques maritimes celles de Gaète, d'Ancône, de Noli et de Raguse.
On peut citer plusieurs exemples de cités qui ont possédé, durant l'Antiquité, des colonies et ont été des puissances commerciales :
Athènes et de nombreuses villes de la Grèce ou de la Grande-Grèce (Syracuse, Tarente...) à l'époque classique.
Carthage (voir Civilisation carthaginoise).
Marseille (Corse, Amporion...)
Villes de Phénicie (Byblos, Sidon et Tyr), bien qu'il s'agisse de monarchies et non de républiques.
La reprise économique qui eut lieu en Europe autour de l'an mil, ainsi que l'insécurité des voies de communication terrestres, firent que les principales routes commerciales se développèrent sur les côtes de la Méditerranée. Dans ce contexte, l'indépendance croissante, tour à tour assumée par les villes maritimes italiennes susdites, les amena à assumer un rôle de premier ordre sur le plan européen.
Dans le vide politique qui caractérisait le haut Moyen Âge, ces villes, exposées aux incursions des pirates, surtout sarrasins, organisèrent de manière autonome leur défense en se dotant de puissantes flottes de guerre. Au et au , elles furent à même de passer à l'offensive en exploitant les rivalités entre les puissances maritimes byzantine et musulmane. La première république maritime à obtenir une force économique considérable fut Amalfi.