Soudak (en ukrainien et en Судак ; en grec : Σουγδιαία Sougdiée, en Soldaia) est une ville de Crimée, et une station balnéaire sur la mer Noire. Sa population s'élevait à en 2013.
Soudak est située au fond de la baie du même nom, au bord de la mer Noire, sur le littoral sud-est de la péninsule de Crimée. Elle se trouve à au sud-ouest de Feodossia et à à l'est de Simferopol. .
Deux légendes circulent à propos de sa fondation : l'une l'attribue aux marchands et marins grecs venus de Byzance au , l'autre à des marchands sogdiens au (les Sogdiens, de langue scythique, appartenant au groupe des langues est-iraniennes, ont joué dans l'Antiquité et au Moyen Âge un important rôle d'intermédiaires commerciaux en Asie centrale et notamment le long de la Route de la soie). Après avoir fait partie du royaume du Bosphore, de l'empire Pontique et de l'empire romain d'Orient, le site appartint aux Khazars entre l'an 707 et l'an 1016, lorsque les Byzantins en reprirent le contrôle.
La forteresse fut prise et pillée par les Coumans au , puis par les Mongols en 1223 et 1239. Mais sa position à l'une des extrémités occidentales de la route de la soie rendit à chaque fois sa reconstruction rentable. Vers 1265 Soudak devint un comptoir vénitien ; puis génois en 1365. Les Ottomans s'en emparèrent en 1475 dans la foulée de leur conquête de la principauté de Théodoros. Ils la cédèrent à leur allié le khanat de Crimée. Au , la population était mi-pontique, mi-tatare, avec des minorités ouroumes, arméniennes tcherkessogaï et juives karaïm.
En 1783, Soudak passa avec toute la Crimée sous la souveraineté de l'Empire russe. En 1804, y fut ouverte la première école de viticulture de l'Empire. À l'issue de la Première Guerre mondiale, Soudak devint un enjeu de la guerre civile russe et connut des atrocités, puis la terreur rouge et des famines ; la ville se dépeupla en partie. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, Soudak fut occupée par l'Allemagne nazie du au et d'autres atrocités ciblèrent cette fois les partisans et les juifs.