Les Zélotes sont les membres d'un mouvement politico-religieux juif du . Les Zélotes incitent le peuple de la province de Judée à se rebeller contre l'Empire romain et l'expulser par la force des armes. Ils ont joué un rôle de tout premier plan pendant la Grande révolte juive (66-70) qui a abouti à la destruction du Temple de Jérusalem. Le terme « zélote » vient du grec zêlôtês (ζηλωτής au pluriel ζηλωταί) correspondant à l'hébreu קנאים qui signifie les « zélés » de la racine קנא « être jaloux, exclusif ». Le déroulement de la première guerre judéo-romaine est essentiellement connu grâce aux ouvrages de l'historien juif Flavius Josèphe. Jusque dans les années 1960, les Zélotes étaient considérés comme l'unique mouvement révolutionnaire juif qui mène la guerre contre les Romains. Le terme englobe l'ensemble des forces juives qui cherchent à se libérer de Rome. Le terme de Sicaires, également employé par Josèphe lorsqu'il parle des révolutionnaires juifs, est considéré comme un synonyme de Zélotes ou une tendance extrémiste au sein du mouvement. Pour Marcel Simon, le courant des Zélotes « se définit par un nationalisme intransigeant et agressif. Appelant de tous leurs vœux l’instauration du Royaume, ses tenants estiment devoir en hâter la venue par la violence. L’étranger est pour eux l’ennemi. ils dressent des embuscades, manient le poignard – d’où le nom de sicaires qu’on leur donnait parfois –, entretiennent en Palestine un climat d’insécurité et d’agitation chroniques. ». Depuis les années 1960-1970, certains historiens estiment qu'il faut distinguer les Sicaires et les Zélotes. Ils constitueraient deux mouvements distincts, chacun ayant une histoire et une idéologie propre. Lorsque Josèphe décrit le mouvement révolutionnaire juif, il distingue en effet plusieurs groupes : les Sicaires, les partisans de Simon Bar Giora, les partisans de Jean de Gischala et les Zélotes (BJ VI.148, VII.262-270). Cette description laisse supposer que le mouvement révolutionnaire était divisé.