La catégorisation est une activité mentale qui consiste à placer un ensemble d'objets dans différentes catégories (classes, types, taxons) en fonction de leurs similarités ou de critères communs. Il s'agit d'une stratégie cognitive fondamentale dans la perception et la compréhension de concepts et d'objets, dans la prise de décision et dans l'interaction avec l'environnement, à tel point qu'elle est considérée comme un processus cognitif fondamental. Une catégorie cognitive est un ensemble d’objets ayant, du point de vue de l’individu, des raisons d'être conçus simultanément. La catégorisation est voisine de la classification, cette dernière s'appliquant essentiellement aux processus et structures scientifiques ou techniques permettant la catégorisation. La catégorisation s'applique plutôt aux aspects psychologiques et au concept lui-même. Il s’agit de stocker l’information en la structurant de manière mémorisable et opérante. Selon la logique, une catégorie est définie sur la base d’une relation d’appartenance permettant de dire si oui ou non un élément appartient à une catégorie. La catégorisation se révèle être une activité cognitive consistant à regrouper des objets ou des évènements non identiques dans des catégories. Il existe différentes approches de la catégorisation. Selon l'approche classique aristotélicienne, les catégories sont des entités discrètes qui se définissent par un ensemble de caractéristiques communes aux éléments qui les constituent. Ces caractéristiques sont les conditions à la fois nécessaires et suffisantes pour la constitution du sens lié à la catégorie. Au cours des années 1970, les recherches de Eleanor Rosch et George Lakoff en particulier ont amené l'idée que la catégorisation peut être vue comme un processus fondé sur des prototypes. La théorie du prototype part ainsi du principe qu'une catégorisation n'est jamais idéalement réalisée mais s'approche graduellement d'un prototype ou modèle abstrait.