En général, en économie, l’expression « valeur de marché » indique la contrevaleur (d’habitude exprimée en termes monétaires) d’un bien dans le cadre de la vente du même bien dans un marché liquide et entre parties bien informées. Par conséquent, la valeur de marché est déterminée tout d’abord par la valeur matérielle du bien lui-même, corrigée par d’autres facteurs, comme la loi de la demande et de l’offre. Elle est ensuite définie également par la volonté de l’acheteur d’acquérir et par la volonté du propriétaire du bien de vendre. La valeur de marché est donc fournie par la quantité de monnaie qu’on échange contre un bien donné.
Sur la base du libellé de l’article 4, alinéa 1, point 76) du Règlement (UE) 575/2013, la valeur de marché désigne : « pour un bien immobilier, l'estimation du prix auquel le bien devrait s'échanger à la date de l'évaluation, entre un acheteur et un vendeur consentants dans le cadre d'une transaction effectuée dans des conditions de concurrence normale, où chaque partie agit en pleine connaissance de cause, de façon prudente et sans contrainte, à l'issue d'un processus de commercialisation approprié ».
Dans certains domaines, comme dans le secteur immobilier, cette valeur est obtenue à travers une évaluation immobilière, qui conduit à déterminer la valeur du bien. Toutefois, cette dernière ne constitue pas, en soi, la valeur du marché, mais elle n’est qu’un point de départ pour sa détermination définitive. Parmi les sept valeurs (valeur de marché, valeur de coût, valeur de capitalisation, valeur de transformation, valeur de substitution, valeur complémentaire et valeur d’usage sociale), la valeur de marché et la valeur de coût sont « fondamentales », tandis que les autres sont « secondaires » ou « dérivées », du moment qu’elles résultent de la valeur de marché et de la valeur de coût.
La notion de valeur de marché devient particulièrement importante dans la négociation de titres ayant une valeur nominale, comme les actions ou les parts de sociétés de capitaux.