Le camp de regroupement et de transit de Westerbork est un camp de détention nazi situé dans le nord-est des Pays-Bas. Utilisé pendant la Seconde Guerre mondiale comme étape vers les camps d'extermination de Pologne occupée, il détenait environ après . Quelque dont Etty Hillesum et Anne Frank sont passées par ce camp ou y sont décédées. « Boue, détresse, maladie, promiscuité, angoisse, bruit, toute une société comprimée sur une superficie d'un demi-kilomètre carré : Westerbork. » (préface à l'édition néerlandaise de 1982 des lettres de Westerbork, J. G. Gaarlandt). Dès l'ascension de Hitler au pouvoir, des ressortissants allemands de confession juive traversent la frontière pour trouver refuge aux Pays-Bas. Entre 1933 et 1934, environ personnes juives émigrent depuis le Reich. Pour beaucoup d'entre eux, les Pays-Bas ne constituent qu'une étape sur le chemin de l'exil. En 1939, il reste près de juifs aux Pays-Bas. Dès le départ, les autorités néerlandaises se montrent très réticentes à accueillir ces réfugiés. En 1934 déjà, elles prennent des mesures pour limiter leur intégration économique dans la société néerlandaise. Diverses autres mesures allant dans le même sens sont prises dans les années suivantes. Enfin, à partir de 1938, les possibilités légales d'entrer aux Pays-Bas en tant que réfugié sont quasiment inexistantes. De ce fait, l'immigration illégale de réfugiés juifs s'accroit considérablement. En raison des spoliations commises à leur encontre par le régime nazi, une grande partie de ces réfugiés arrivent dans une situation de grand dénuement matériel. Ils dépendent pour leur subsistance de l'aide qui leur est apportée par le Comité voor Joodsche Vluchtelingen (CVJ) - le comité pour les réfugiés juifs. Ce comité est un organisme d'aide financé par l'ensemble de la communauté juive néerlandaise, sur une base volontaire. Après la nuit de Cristal, le gouvernement hollandais décide de regrouper les réfugiés dans 25 camps différents.