Résumé
La chimiotaxie, l'un des types de taxies, est le phénomène par lequel des cellules corporelles, des spermatozoïdes, le tube pollinique d'un grain de pollen, ou des bactéries, ou d'autres organismes uni-, ou pluricellulaires, se dirigent ou dirigent leurs mouvements en fonction de certaines espèces chimiques présentes dans l’environnement. Il peut s'agir d'attirance et d'évitement. Trouver de la nourriture (par exemple du glucose) en se dirigeant vers sa concentration la plus élevée est très important pour les bactéries, aussi bien qu’éviter les agents nuisibles (tels que le phénol). Chez les êtres vivants pluricellulaires, la chimiotaxie joue un rôle insigne dans le développement et dans le fonctionnement physiologique de l’organisme. Les mécanismes permettant la chimiotaxie chez les animaux peuvent être supprimés lors de la formation des métastases cancéreuses. Bien que la migration des cellules ait été découverte dès le début du développement du microscope (Leeuwenhoek), la première description érudite en a été faite par T. W. Engelmann (en 1881) et par W. F. Pfeffer (en 1884) chez les bactéries et par H. S. Jennings (en 1906) chez les organismes ciliés. E. Metchnikov, lauréat du prix Nobel, a également contribué à la recherche de ce domaine en étudiant ce processus comme première étape de la phagocytose. L’importance biologique (et parfois pathologique) de la chimiotaxie a été largement acceptée dans les années 1930. La définition la plus fondamentale du phénomène a été également formulée à cette époque. Les aspects primordiaux du contrôle de qualité d’un essai chimiotactique ont été décrits par H. Harris dans les années 1950. Les deux décennies suivantes, les progrès de la biologie cellulaire et de la biochimie ont permis le développement d'une large gamme de techniques nouvelles pour l’étude des cellules donnant de réponse migratoire et des fractions subcellulaires responsables pour le chimiotactisme. Le travail pionnier de J. Adler a représenté un tournant au niveau de la compréhension du processus entier de la transmission intracellulaire des signaux chez les bactéries.
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