Michael Moore, né le à Flint dans le Michigan (États-Unis), est un écrivain et un réalisateur américain de documentaires engagés. Né à Davison, banlieue de Flint (Michigan), fils d'une secrétaire et d'un ouvrier employés dans l'usine General Motors basée à Flint (Michigan), neveu d'un des fondateurs du Syndicat des travailleurs de l'automobile (UAW), Michael Moore grandit dans un milieu col bleu typique du Midwest. À dix-huit ans, il est élu au conseil d'administration de son école (Davison High School), où il devient l'un des plus jeunes Américains à accéder à une fonction publique. Il se fait le porte-parole des étudiants. Abandonnant ses études de journalisme sur le campus régional de Flint de l'université du Michigan, il fonde à vingt-deux ans le Flint Voice (« La Voix de Flint »), un journal alternatif qu'il dirige pendant dix ans. Ses premiers engagements politiques se placent à l'extrême gauche dans l'échiquier politique américain. Il apporte son soutien au gouvernement sandiniste de Daniel Ortega contre l'attaque américaine au Nicaragua et dénonce l'embargo contre Cuba. Dans les années 1980, il travaille pour le magazine Mother Jones avant de se faire licencier (les motifs du licenciement demeurent controversés). En 1979, il est crédité comme "assistant director" au tout début du générique du film The Electric Horseman de Sydney Pollack. En 1989, il vend tous ses biens et parvient à réaliser son premier film qui le consacrera, Roger et moi, dans lequel il dénonce l'application des mesures de restructuration décidées par Roger Smith, président de General Motors, qui conduisent à la fermeture des usines automobiles de Flint ( dans une agglomération de ). C'est à l'époque le plus gros succès commercial jamais connu pour un documentaire. En 1995, il réalise Canadian Bacon (« Lard canadien »), film satirique se déroulant aux États-Unis juste après la Guerre froide, et mettant en scène le gouvernement américain tentant de monter les Américains contre les Canadiens pour relancer l'économie.