vignette|droite|L'Asie Mineure au temps des Diadoques.|lien=Special:FilePath/Antoine_Philippe_Houze._L'Empire_des_Perses.1844(D).jpg
vignette|droite|Sites de Carie dans l'Antiquité.
La Carie (en grec ancien / Karía) est une région historique du Sud-Ouest de l'Asie mineure, située entre la Lycie à l'est, la Pisidie au nord-est, la Lydie au nord et la mer Égée au sud-ouest. Elle correspond à l'actuelle région de Bodrum dans le sud-ouest de la Turquie. Cette région a donné son nom scientifique au Figuier commun, Ficus carica.
À l'origine, la Carie apparaît aux comme un petit royaume d'abord vassal des Hittites, puis indépendant.
Elle subit tôt l'influence grecque et utilise l'alphabet grec pour transcrire la langue carienne, idiome de la famille des langues anatoliennes déchiffrée à partir de 1981, mais dont la connaissance reste extrêmement fragmentaire.
La côte carienne est d'abord fréquentée par les Phéniciens, puis par les Doriens qui fondent les cités de Cnide et d'Halicarnasse. Les dates traditionnelles de la fondation de Milet varient : -1077 ou -1044. La Carie devient aux vassale de la Phrygie, puis aux de la Lydie, avant de passer en -546 sous domination perse pour être intégrée à la satrapie de Sardes.
Satrapie de Carie
Milet en revanche ne s'est rendu qu'au bout de trois ans de siège : de -497 à -494. Les satrapes locaux jouissent d'une grande autonomie, comme Mausole ou sa femme Artémise II. Pour l'empire perse, Milet n'est qu'un allié ponctuel se situant à la marge de l'empire et dont le soutien n'est pas volontaire mais forcé.
En -479, après la bataille du cap Mycale, les forces navales Perses perdent le contrôle de la côte carienne avec Milet, Cnide et
Halicarnasse, qui rejoignent ensuite la Ligue de Délos ; à l'hiver -412/-411, ont lieu la révolte et la bataille de Milet.
Alexandre le Grand conquiert la Carie en -334 avec l'aide d'Ada, détrônée par son frère et les Perses. À sa mort, elle échoit brièvement au royaume Séleucide avant d'être partagée entre deux cités-états : celle de Rhodes qui domine la côte, et celle de Cibyrrhée la Grande qui domine l'intérieur.