Binn est une commune suisse du canton du Valais, située dans le district de Conches. Elle se trouve à l'est du canton, dans sa partie germanophone. La commune s'étend sur et compte au . La commune est située dans la Binntal (vallée de Binn), à l'ouest de la pointe d'Arbola, dans les Alpes suisses, à 17 km à l'est-nord-est de la gare de Brigue. La commune comprend les hameaux de Ze Binne, Wilere, Giesse et Fäld, dans le haut de la vallée. Le territoire de Binn s'étend sur . Lors du relevé de , les surfaces d'habitations et d'infrastructures représentaient de sa superficie, les surfaces agricoles , les surfaces boisées et les surfaces improductives . Binn est connue pour ses minéraux, dont 19 n'existent que dans la région. Le chemin de randonnée de la Gäh Tod longe les gorges de Twingi de Grengiols jusqu'à Binn. L'origine et la signification du nom de la commune sont incertaines. Il pourrait dériver de la racine celte *bunda (sol, fond) et désigner ainsi un lieu au fond d'une vallée. La première occurrence écrite du toponyme date de 1246, sous la forme de buyn. Fief savoyard, Binn passe aux nobles de la Tour, aux seigneurs de Falcon, puis à l'évêque de Sion au , qui fait administrer la justice par un mestral. Du à la Révolution, un major, élu par le peuple et nommé par l'évêque, remplace le mestral, avec des compétences limitées. La route aménagée en 1863-1864 et l'hôtel Ofenhorn ouvert en 1883 font arriver les premiers touristes et de nombreux minéralogistes. Le commerce des minéraux, appoint lucratif jusqu'en 1914, connaît ensuite des années difficiles. Le gisement de Lengebach, le plus célèbre de la vallée, ruiné par la Première Guerre mondiale, est remis en activité en 1958. Les transports sont améliorés, même en hiver, par la route carrossable (1938) et par le tunnel de la Twingi (1965), ce qui cause un recul de la céréaliculture. Le nombre des exploitations agricoles à plein temps passe ainsi de 25 (1955) à 5 (1994). La vallée est zone naturelle protégée depuis 1964.