Hippias d'Élis (en Ἱππίας) est un homme public et un sophiste de la Grèce, du Cet aristocrate éléate naquit vers 443 av. J.-C. ; il était encore en vie au moment du procès de Socrate, en 399. Sa vie et ses idées nous sont connues principalement par les dialogues de Platon, qui tournent en dérision ses prétentions à l'encyclopédisme, ainsi que par quelques passages des Mémorables de Xénophon.
Il est connu comme l’interlocuteur principal de Socrate dans deux des dialogues de Platon, qu’on désigne de ce fait par son nom : Hippias majeur et Hippias mineur. Il est également cité dans le Protagoras de Platon. Ses services de sophiste étaient très populaires dans la cité d’Athènes, mais très contestés dans celle de Lacédémone (Sparte), car seuls les maîtres lacédémoniens pouvaient enseigner. À Sparte, Hippias raconta la généalogie des dieux et des hommes, et décrivit les occupations dignes d’un jeune Spartiate ; à Athènes au contraire, il se consacra à la dialectique et à la rhétorique. L’éloge que Socrate prononce de lui dans l’Hippias mineur nous apprend que le savoir doit, pour lui, se traduire par des compétences pratiques : il s’est présenté un jour à Olympie en prétendant avoir fabriqué de ses mains tout ce qu’il portait sur lui : orfèvrerie, vêtements, chaussures, entre autres. Le même passage fait allusion à une méthode mnémotechnique de son invention.
Il incarne, non sans vanité, l’idéal du savoir encyclopédique.
Hippias est aussi un géomètre, et peut-être un astronome, comme le laisse entendre Platon dans l’Hippias majeur, lorsqu’il prête à Socrate l’apostrophe suivante : . Proclus de Lycie lui attribue l'invention d'une courbe mécanique, la quadratrice qui porte son nom, pour résoudre la trisection de l'angle.
Clément d'Alexandrie, dans ses Stromates (livre VI, chap. 2), cite un discours d'Hippias où la philosophie des présocratiques est dite provenir de doctrines des peuples barbares.
À la fin du , Hippias rédigea une Olympionikon Anagraphe, « liste de vainqueurs olympiques ». Elle est perdue et simplement évoquée dans la littérature.