L’uposatha (du sanskrit upavasatha,se dit aussi upoṣadha ou upoṣadha en sanskrit bouddhique) est une journée, liée au calendrier lunaire, durant laquelle les bouddhistes réaffirment leur foi. Dans le mouvement theravada, les fidèles montrent leur détermination de suivre le dharma, enseignement du Bouddha. Il y a quatre uposathas par mois, théoriquement les premier, huit, quinze et vingt-deux du mois lunaire, mais en pratique on constate souvent un décalage avec la réalité astronomique, le calendrier exact dépendant de l’École.
Les moines laissent de côté les travaux manuels pour se concentrer sur la méditation, ou prêcher pour le public, qui vient nombreux dans les temples faire des offrandes, et parfois y méditer ; les laïcs peuvent observer ces jours-là huit règles qui les rapprochent de la vie ascétique : outre les cinq préceptes, ils s’abstiennent de distractions et de parures vestimentaires et dorment sur une natte posée à même le sol.
Pareillement, au tibet et autres contrées pratiquant le mahayana, les fidèles laics peuvent prendre les huit voeux pour la journée.
Lors des uposathas de pleine et nouvelle lunes, les moines réaffirment la cohésion de leur communauté et la fermeté de leur vocation lors d’un rituel codifié de confession et de récitation des règles monastiques (patimokkha) dont sont exclus les laïcs et les moines des autres sectes.
Dans les régions où le bouddhisme theravada est minoritaire, les uposathas ont souvent lieu durant les congés locaux, en général le week-end, mais dans les monastères le patimokkha suit toujours les dates traditionnelles.
Uposatha, forme pâli du sanscrit upavasatha, désignait à l’origine le jour préparatoire à la cérémonie du soma dans la religion védique. Les courants religieux concurrents furent nombreux à instaurer sur le rythme des uposathas des journées sabbatiques consacrés à l'affirmation de leur doctrine. Ce serait le roi Bimbisâra de Magadha, impressionné par les uposathas des brahmanes de Rajagaha, qui aurait conseillé au Bouddha d’adopter la coutume.