Le est issu de la tradition antique japonaise. Il se trouve aussi bien dans les demeures privées que dans les parcs des villes comme dans les lieux historiques : temples bouddhistes, tombeaux shintoïstes, châteaux.
Au Japon, l’aménagement de jardins est un art important et respecté, partageant des codes esthétiques avec la calligraphie et le lavis. Le jardin japonais cherche à interpréter et idéaliser la nature en limitant les artifices. Certains des jardins les plus connus en Occident comme au Japon sont des jardins secs ou « jardins zen », composés de rochers, mousses et graviers.
vignette|upright=1.4|Jardin de mousse du Saihō-ji, près de Kyōto (Patrimoine mondial de l'UNESCO).
vignette|Keitakuen (arrondissement Tennoji, à Osaka).
vignette|redresse|Étang du à Yawata, préfecture de Kyoto.
vignette|Jardin japonais de Kew (Grand Londres).
La composition d’un jardin japonais suit trois grands principes : la reproduction de la nature en miniature, le symbolisme et la capture de paysages. La miniaturisation a pour but la représentation de scènes différentes (montagnes, lacs, rivières, mer) dans un espace restreint ; en plus d’une réduction de taille, elle opère sur une réduction de la complexité — la simplicité est une caractéristique importante dans la plupart des styles japonais. Le symbolisme est issu de la fonction religieuse des premiers proto-jardins ; il sert également au travail de simplification. Enfin, la capture de paysages utilise des éléments distants extérieurs au jardin (bâtiments, collines, mer) dans sa composition scénique ; elle agit de concert avec les limites imposées du jardin pour l’insérer dans un contexte plus large.
Dans un jardin japonais, parmi les représentations symboliques les plus fréquentes, un gros rocher isolé figure le mont Shumisen (Sumeru) du bouddhisme ou le mont Hōrai du taoïsme, la montagne des immortels. Deux îles ou deux pierres côte à côte, une basse et aplatie, l'autre élevée, représentent une tortue et une grue, qui elles-mêmes symbolisent la longévité et le bonheur.