Dans la mythologie grecque, les Ménades (en , de , ), ou Bacchantes chez les Romains, sont les adoratrices de Dionysos et de Bacchus.
La tragédie Les Bacchantes d'Euripide est considérée par certains comme le texte fondateur du mythe littéraire.
Le mot français ménade dérive du latin maenas, maenadis qui vient du grec ancien ou , « délirant ».
Le mot français bacchante dérive du latin bacchans, participe présent substantivé de bacchor, bacchari « délirer », lui-même dérivé de Bacchus.Les Grecs utilisaient le mot (comme dans la pièce d'Euripide).
Le mot français thyade (ou thyiade) dérive du latin Thyas, Thyadis qui vient du grec ancien ou , « transporté de délire bachique, inspiré ». Substantivé, il prend le sens de « bacchante ».
vignette|Bacchante, copie d'un original du AEC, Rome, Musée du Capitole.
Outre les vases peints, c'est essentiellement la tragédie des Bacchantes d'Euripide qui nous a transmis une représentation des rites des Ménades. Cette tragédie est considérée par la mythocritique comme le texte fondateur du mythe littéraire des bacchantes.
Jean-Pierre Vernant a montré que, dans la pièce d'Euripide, bacchantes désigne les initiées lydiennes, membres du thiase de Dionysos, tandis que ménades désigne les incroyantes thébaines, ainsi que, sous forme verbale, Penthée.
Les ménades mythiques (nourrices de Dionysos) sont à distinguer des ménades historiques qui « se livrent au culte de Dionysos ».
Les textes anciens ont transmis un certain nombre de mots désignant les femmes qui s'adonnaient aux rites de la transe bachique. Le terme féminin « bacchantes » est majoritairement utilisé. Ce nom existe sous une forme masculine, mais il indique alors un état transitoire et non une qualité inhérente : un homme n'est donc pas « un Bacchant » mais « fait le bacchant » ; « Le bacchant, loin d'être impossible sur le plan rituel, a été banni de toute expression, mais pas de la réalité cultuelle ». Bacchos désigne Dionysos en tant que dieu des pratiques orgiaques.