L'antithèse (substantif féminin) est une figure de style qui consiste à rapprocher deux termes ou deux idées opposées.
— Boileau, Satires
— Balzac, Ferragus
— Victor Hugo, Aymerillot
— Joachim du Bellay
— Diderot, Supplément au voyage de Bougainville, chapitre II (Les adieux du vieillard).
— Pierre Corneille
— Pierre Corneille
— Louise Labé
— Victor Hugo Les Misérables
— Louis Caron Le canard de bois
— Paul Éluard L'amour la poésie
— Molière L'école des femmes
— Victor Hugo Melancholia
— René Descartes
— Bernardin de Saint-Pierre Paul et Virginie
« Tout vous est aquilon ; tout me semble zéphir. » — Jean de la Fontaine Le Chêne et le Roseau
Figure d'opposition, l'antithèse se manifeste par le rapprochement de deux antonymes comme dans (Jean Joubert, Pensées).
L'antithèse en effet est souvent formalisée par une symétrie entre les termes opposés, à travers des structures parallèles et équilibrées reposant sur la figure du parallélisme dit de construction, mais au sémantisme contradictoire. Les apologues des moralistes notamment ou des fables de Jean de La Fontaine ont montré ce rapport intime entre le parallélisme formel et l'opposition sémantique constituants la figure :
Le fabuliste oppose ici un double parallélisme : de qualité d'abord, entre puissant et misérable, deux termes opposés, et de couleur, entre blanc puis noir, aboutissant à une formule péremptoire ayant valeur éternelle ou gnomique.
Cependant, la figure peut ne pas reposer sur une relation d'antonymie comme dans l'exemple :
De même la simple juxtaposition peut ne pas être nécessaire pour constituer la figure, l'antithèse émanant davantage de la relation de sens entre les termes posés que de leur relation syntaxique ; en ce sens elle est très similaire à la métaphore, on a parfois dit qu'elle n'était qu'une « métaphore négative », ce qui n'est pas totalement fondé :
Ici aucune construction syntaxique ne pose l'antithèse, qui émane d'une image impossible : la comparaison faite entre un ver de terre et l' étoile.