vignette|280px|Purification d'Oreste par Apollon, cratère apulien à figures rouges, 380-370 av. J.-C., musée du Louvre.|alt=
Dans la mythologie grecque, Oreste (en grec ancien / Oréstês) est un Atride, fils du roi Agamemnon et de Clytemnestre. Il est le frère cadet d'Iphigénie et d'Électre ainsi que, selon Sophocle et Euripide, de Chrysothémis.
vignette|gauche|Rencontre d'Oreste et Électre sur la tombe d'Agamemnon, cratère de Python, 340-330 av. J.-C., Musée national archéologique de Madrid.
Encore enfant, Oreste est fiancé à sa cousine Hermione, fille de Ménélas et d'Hélène, avant la guerre de Troie.
Oreste est un jeune homme lorsque Agamemnon, de retour de Troie, est assassiné par Égisthe, l’amant de sa mère Clytemnestre. Électre, craignant pour la vie de son frère, réussit à le confier à leur oncle Strophios, en Phocide, où il se lie d’amitié avec son cousin Pylade. Parvenu à l’âge adulte, Oreste revient à Argos, accompagné de Pylade, pour réaliser la prophétie de l’oracle d'Apollon : venger son père en tuant Égisthe et Clytemnestre. S'étant préalablement fait reconnaître de sa sœur Électre, il met à exécution son projet meurtrier.
À part dans l'Odyssée, où il est vu comme une juste vengeance, son double assassinat fait d'Oreste un matricide, paria pour sa cité. Ainsi, le criminel est-il bientôt assailli par les Érinyes, divinités persécutrices qui obsèdent et tourmentent les coupables de crimes familiaux. Poursuivi sans relâche, en proie à des crises de folie passagères, Oreste finit par arriver à Athènes, où l'assemblée des citoyens, réunie sur la colline de l’Aréopage, décide, sur les conseils d'Athéna, de l'absoudre du meurtre de sa mère.
Par la suite, Oreste tue Néoptolème, fils d'Achille et Déidamie, qui avait profité de son état pour enlever Hermione. Il règne à ses côtés sur Argos et engendre un fils, Tisamène, qui lui succédera. Il a aussi un fils avec sa demi-sœur Érigone : Penthilos.
Dans Andromaque, Racine situe la période de la folie d'Oreste lors de l'assassinat de Néoptolème, désigné sous le nom de « Pyrrhus », qui déclenche en lui des visions de terreur : « pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes.