Concept

Zombie (philosophie)

Résumé
Dans le vocabulaire contemporain de la philosophie de l'esprit, on entend par zombie (philosophical zombie ou p-zombie en anglais) un être physiquement et extérieurement indiscernable d'un être conscient, par son comportement comme par sa constitution physique, mais qui, cependant, n'a aucune conscience de son existence ou du monde, aucun ressenti ni aucun vécu personnel. Bien qu'il se comporte comme s'il éprouvait des émotions, le zombie n'en éprouve aucune, alors même que les processus biologiques et physiques qui déterminent son comportement sont ceux d'une personne qui éprouve des émotions. Dans son usage philosophique, cette notion est très éloignée de son usage courant associé à la légende ou au cinéma, dans la mesure où il est posé par principe qu'un zombie ne peut être distingué d'une personne vivante et consciente. Son existence – purement fictive mais logiquement possible – n'est postulée que dans le cadre de certaines expériences de pensée destinées à montrer la pertinence du dualisme corps-esprit ou l'insuffisance du physicalisme. C'est à George Stout en 1921 que l'on doit la première description d'un monde qui sera qualifié plus tard de « monde-zombie » : un monde imaginaire où les processus physiques sont identiques aux nôtres de telle façon que les êtres humains se comportent et agissent exactement de la même manière que dans la réalité, sauf que dans ce monde là, les êtres humains ne sont pas des êtres conscients et ne ressentent absolument rien. Toutefois, c'est seulement dans les années 1970 que cette notion a émergé à la suite d'une expression utilisée par Keith Campbell – « Imitation man » – pour décrire un homme « dont les états cérébraux sont exactement comme les nôtres par leurs propriétés physico-chimiques », mais qui, contrairement aux véritables humains, ne ressent aucune douleur ni ne voit aucune couleur. Le terme de « zombie » est ainsi apparu dans le contexte d'un débat sur la validité du physicalisme, et en particulier, sur la validité d'une version forte du physicalisme : la théorie de l'identité esprit-cerveau, défendue entre autres par les philosophes David Lewis et David Armstrong.
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