Un film biographique, également connu dans le milieu du cinéma sous l'anglicisme biopic (contraction de « biographical motion picture »), est une œuvre cinématographique de fiction, centrée sur la description biographique d'un personnage principal qui a réellement existé. Les événements et l'environnement de son époque sont donc subordonnés à son récit. vignette|Affiche du film biographique Cléopâtre, réalisé par le Canadien J. Gordon Edwards (1917). Le film biographique apparaît dès les débuts du cinéma, avec par exemple L'Exécution de Marie, reine des Écossais (1895) de William Heise ou Cléopâtre (1899) de Georges Méliès. Le genre connaît un premier âge d'or dans les années 1930, notamment avec le réalisateur William Dieterle de la Warner ; « il a mis en place un système où la précision documentaire joue un rôle prépondérant. La ligne éditoriale est engagée, humaniste et éducative : on raconte les vies de Pasteur, Zola, Juarez. On véhicule des valeurs pour revitaliser le moral d'une nation. On s'adresse à des citoyens. Après-guerre on s'adressa à des consommateurs en privilégiant l’entertainment » note Rémi Fontanel, maître de conférences en études cinématographique à l'université Lyon II. Moins présent sur les écrans dans les années 1960, le film biographique connaît un regain dans les années 1980-1990 puis un nouvel âge d'or à la fin des années 2000 et au début des années 2010 (La Môme en 2007, J. Edgar et La Dame de fer en 2011 par exemple). L'universitaire relève qu'actuellement deux tendances émergent : les films sur les entrepreneurs (The Social Network en 2010 par exemple) et ceux sur les groupes musicaux, les deux mettant en valeur la réussite personnelle. À noter enfin que les réalisateurs hésitent de moins en moins à tourner sur un personnage encore en vie, voire sur son actualité récente (Invictus sur Nelson Mandela, La Conquête sur Nicolas Sarkozy, W. : L'Improbable Président sur George W. Bush ou encore Welcome to New York sur l'affaire Dominique Strauss-Kahn). En termes de quantité, Rémi Fontanel conclut qu'.