Résumé
vignette|Représentation schématique du bilan évapotranspiration/alimentation de la nappe/ruissellement. À l'échelle mondiale, l'évapotranspiration potentielle ETp provient de différents flux d'eau retournant vers l'atmosphère sous forme de vapeur : transpiration (64 % de l'ETp), interception évaporée (27 %), évaporation des sols (6 %) et des étendues d'eau à l'intérieur des terres (3 %). vignette|Pluviométrie mondiale mensuelle. Dans les forêts tropicales humides, 90 % de la vapeur d'eau atmosphérique est générée de l'évapotranspiration, cette dernière contribuant de manière importante aux précipitations forestières (d'où le concept de bassin de précipitations, équivalent de bassin versant aérien), et à la redistribution de flux de vapeur souvent comparés à une rivière volante (rivière aérienne exportant ces flux au-delà du bassin). L'évapotranspiration (abréviation scientifique ET) est le processus biophysique de transfert d'une quantité d'eau vers l'atmosphère, par l'évaporation au niveau du sol et par la transpiration des plantes. Composant essentiel du cycle hydrologique, ce processus peut comprendre, selon les modélisations hydrologiques, deux autres flux évaporatoires : l'eau stockée sous forme liquide (étendue d'eau à l'intérieur des terres : mare, lac, cours d'eau) ou solide (glace, neige, l’évapotranspiration totale sur des surfaces entièrement glacées ou neigeuses consistant uniquement en une sublimation qui contribue faiblement à ET), et l'eau interceptée par la végétation (principalement la canopée). Les phénomènes d'évaporation et de transpiration étant indissociables au champ, ils ont conduit dans les années 1950 au concept d'évapotranspiration, à son évaluation en hauteur d'eau et à ses mesures ; il est important pour expliquer et quantifier les transferts d'eau dans les écosystèmes, pour calculer les besoins en eau des forêts, cultures agricoles et plus globalement pour la gestion de l'eau des espaces végétalisés naturels ou semi-naturels, ou encore pour estimer l'importance des îlots de chaleur urbains, ou les conséquences d'un changement de végétation d'un milieu.
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